Malgré des mesures de prévention, un foyer d'un nouveau type de fièvre catarrhale ovine, qui peut être mortelle pour les moutons, a été détecté en France et au Luxembourg, suscitant l'inquiétude des éleveurs.

Malgré des mesures de prévention, un foyer d'un nouveau type de fièvre catarrhale ovine, qui peut être mortelle pour les moutons, a été détecté en France, dans un élevage ovin du Nord, suscitant l'inquiétude des éleveurs.

Et selon la plateforme française d'épidémiosurveillance en santé animale (ESA), le Luxembourg est à son tour confronté depuis peu au sérotype 3, avec notamment un foyer à 15 km de la frontière française.

Et effectivement, l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire (ALVA) vient d'informer que la détection du virus de la fièvre catarrhale ovine (maladie de la langue bleue) de sérotype 3 a été confirmée le 2 août par le laboratoire de référence. Une campagne de vaccination est en préparation.

Actuellement 39 animaux (25 bovins, 13 ovins et 1 caprin) ont été testés positifs, et 28 exploitations sont concernées. Une vague d'infections est attendue au Luxembourg vu la situation épidémiologique dans les pays voisins (Belgique, France et Allemagne), et la chaleur estivale qui favorise la propagation des insectes vecteurs.

La fièvre catarrhale ovine, appelée maladie de la langue bleue

La fièvre catarrhale ovine (Bluetongue disease / Blauzungenkrankheit) est une maladie virale non contagieuse à transmission vectorielle qui touche les ruminants (principalement les bovins et les ovins, mais aussi les caprins, les camélidés et les ruminants sauvages). Elle est transmise par des moucherons (diptères du genre Culicoides, famille des Ceratopogonidae).

Chez les ruminants infectés, les symptômes classiques sont la fièvre, la boiterie, le manque d’appétit, la salivation excessive, le gonflement et le bleuissement de la langue. Les ovins semblent être plus sensibles à l’infection par le sérotype 3 que les bovins et des taux de mortalité et de morbidité assez élevées ont déjà été signalés. Aux Pays-Bas, les analyses ont montré des taux de mortalité parmi les ovins malades de 50 à 75%.

Le virus de la fièvre catarrhale ovine n’a aucune répercussion au niveau de la santé publique. Il n’est pas transmissible à l’homme et la consommation de lait et de viande ne présente aucun danger.

Déploiement d’une campagne de vaccination

Afin de protéger les élevages de bovins et d’ovins, l’ALVA attend cette semaine la livraison imminente du vaccin contre le virus. L’ALVA communiquera aux vétérinaires dès que le vaccin est disponible. La vaccination est volontaire, mais conseillée. Les coûts du vaccin sont à charge de l’État alors que les frais de vaccination sont à charge du détenteur de l’animal. La fièvre catarrhale étant une maladie à déclaration obligatoire, l’ALVA rappelle que toute personne qui observe des signes cliniques évoquant cette maladie doit faire appel à un vétérinaire.