Elle enjambe la Moselle depuis mi-juin mais les frontaliers et les Thionvillois devront attendre la fin 2021 pour pouvoir la traverser et se rendre du centre-ville à la gare.

Elle enjambe la Moselle, en plein cœur de Thionville, depuis la mi-juin. Destinée aux seuls piétons, cyclistes et trottinettes, la passerelle de l'Europe, qui permettra de passer du centre-ville dans un quartier gare en pleine mutation, ne sera toutefois pas opérationnelle avant fin novembre-décembre. La Ville avait initialement avancé une fin de chantier pour septembre-octobre.

En cause: la pénurie de matières premières qui pénalise de nombreux secteurs dont celui de la construction en premier lieu.  Pour la passerelle de Thionville, c'est l'acier qui fait momentanément défaut.

L'ouvrage a servi de toile de fond en ce début de semaine à Pierre Cuny, le maire, qui a présenté mardi son plan "Thionville 2030" comprenant sept projets d'infrastructure et immobiliers. Ils répondront à la croissance d'une ville qui doit accueillir 10.000 habitants de plus à l'horizon 2035.

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La passerelle jouera un rôle clef dans le développement futur de Thionville à qui Pierre Cuny veut faire prendre le virage de la transition écologique dans les dix prochaines années. Entre Moselle et gare, sur sa rive droite, la ville verra pousser 1.300 logements, 630 places de parking, des bureaux, des commerces, une école, etc.

Pierre Cuny a déjà fait ses projections et table sur 8.000 passagers qui traverseront tous les jours la passerelle d'ici 2025 pour se rendre à la gare SNCF.

Mais la pénurie de matériaux ne doit pas impacter le coût final de la passerelle assure la commune. Son coût avoisine les 7 millions d'euros (6,8 M€ selon la ville qui perçoit des subventions de la Région, du Département, de l'Europe et de l'Etat à hauteur de 5,3 M€). Avec les aménagements prévus, on atteint la somme de 9,7 M€.

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