Le chef-lieu de la Province de Luxembourg se souvient d’une bataille sanglante alors que la Nuts City inaugure un cycle de conférence annuelle.

Arlon est l’une des plus anciennes villes de Belgique. Si son passé historique ne trouve pas toujours la même résonance que celle de sa voisine située 40 km plus au nord, il n’en demeure pas moins marqué par des repères indélébiles comme celui gravé dans le marbre il y a un peu plus de 200 ans: la bataille d’Arlon.

La ville fortifiée fut le théâtre, en 1739, de violents combats entre les armées française et autrichienne. Cette dernière fut finalement mise en déroute par les révolutionnaires et le nom de la ville d’Arlon, en souvenir de cet événement, fut gravé sur l’Arc de Triomphe à Paris.

RTL

© Office du Tourisme d'Arlon

Une reconstitution avait déjà eu lieu en 2023 sur la Plaine des Manœuvres. L’office du tourisme remet le couvert et promet du bruit, de la fumée et de l’action ces samedi et dimanche dans le chef-lieu.

Troupes de soldats, hôpital militaire, guillotine, gibet se déploieront sous le regard des badauds férus d’histoire ou tout simplement curieux de passage. Rien n’a été laissé au hasard et la volonté de coller le plus possible à l’histoire verra s’affronter à coup de sabres, baïonnettes, fusils et coups de canon soldats de la Révolution et belligérants autrichiens.

Le site sera ouvert de 14h à 18h30 le samedi et de 10h30 à 18h30 le dimanche.

Chauvel, photographe et conteur

Bastogne, elle, ne fera pas directement écho à son passé tourmenté autour de la Seconde Guerre mondiale et de la Bataille des Ardennes mais elle se souviendra de conflits à travers des instantanés et des témoignages qui s’inscriront dans un cycle de conférence annuelle appelé "La guerre telle que je l’ai vue. Témoignages."

Ce vendredi, c’est le photographe Patrick Chauvel qui viendra rendre compte de ses expériences dans des zones peu fréquentables. Depuis 1967, le Parisien a capturé des scènes de combats un peu partout sur la planète. De la Guerre des Six Jours au Proche-Orient à l’Ukraine en passant par le Vietnam, le Liban, la Bosnie ou la Syrie, il n’a cessé d’alimenter les plus grandes agences de presse au monde avec des clichés saisissants, mettant parfois sa vie en péril.

Patrick Chauvel a en effet été blessé à plusieurs reprises dont une fois sérieusement au Panama en1989 par un tir ami américain.

Pendant 45 minutes, il expliquera à travers son œuvre et des vidéos son travail sur le terrain avant de répondre à une salve de questions qui ne manqueront pas.

Une séance de dédicaces clôturera la soirée au Bistrot de la Paix. L’entrée est fixée à 10 euros et l’exposé débutera à 18h45.