Le calice jusqu’à la lie. Nancy a bu la tasse mardi soir face au FC Metz, dans un derby lorrain retardé d’un mois.
Malgré l’écart d’enjeu entre les deux équipes (Metz est leader tandis que Nancy joue le maintien en Ligue 2), on attendait un derby: accroché, tendu, avec du suspense. Le match a finalement très vite tourné à l’avantage des Messins.
Après une entame peu piquante pour une rencontre de cette envergure, leurs adversaires meurthe-et-mosellans se sont eux-mêmes mis une épine dans le pied avec l’expulsion de Dembele, coupable d’un coup de genou involontaire mais dangereux dans l’estomac d’un Messin.
Ne restait plus pour les Grenats qu’à faire leur match. Presque une partie de plaisir, tant Nancy affichait un triste visage et peu d’envie dans le jeu. Metz a pu trouver la faille à la 41e minute, grâce à une sublime frappe de Niane. De quoi enflammer les supporters qui, malgré les 0°C, ont su se tenir chaud tout au long du match. Notre petit doigt nous dit d’ailleurs que les oreilles des supporters nancéiens ont dû siffler fort.
En maîtrise totale en deuxième période, Metz a su appuyer sur l’accélérateur et créer le danger en permanence sur les cages nancéiennes. Sur son côté gauche, Delaine a multiplié les débordements. Maïga y est allé de son but (et de son bain de foule, provoquant un court moment de stress chez les stadiers), avant de voir Niane, le héros du soir, punir une seconde fois l’équipe au chardon. De l’aveu même de l’entraîneur de l’ASNL, le score aurait pu être plus important.
À l’opposé du terrain, Oukidja a passé une soirée très calme et aura multiplié les petites foulées pour se tenir chaud. Seules une sortie sans danger et une parade en fin de match lui auront permis de se rendre utile.
“Et ils sont où les Nancéiens ?” diront alors les supporters messins. Eh bien l’ASNL s’embourbe dans la zone rouge. Ils sont 19e. De son côté, le FC Metz reprend sa marche en avant et compte trois points d’avance sur son dauphin brestois et dix points sur la 3e place et les barrages pour l’accès en Ligue 1. De bon augure avant un mois de février bien chargé: Metz accueille Troyes dès vendredi soir à Saint-Symphorien.
