Le couteau sous la gorge, le club de la capitale a bien négocié son déplacement à Oberkorn pour prendre les trois points contre le Progrès.

C’était le match de vérité pour l’entraîneur des Ciel et Blanc. Pas parce ses compétences étaient remises en cause, mais parce qu’un technicien qui ne gagne pas est automatiquement exposé à la sanction d’un départ précipité.

On s’est dit les choses dans la capitale et le Racing a réussi là où il avait échoué il y a une semaine contre Strassen. Parce qu’il a mieux défendu, mais aussi parce qu’il a trouvé une tout autre opposition en face. Les Jaune et Noir n’ont jamais été en mesure de remonter la pente.

Or, ils se sont retrouvés menés dès la 20e minute de jeu lorsque Mathys Saban adressait un centre pour Jesaja Herrmann qui propulsait le ballon de la tête hors de portée de Sébastien Flauss (0-1). Une copie conforme de l’ouverture du score de la semaine dernière contre Strassen.

Le Racing avait profité d’un moment de flottement dans les rangs d’un Progrès réduit à 10 temporairement suite à la blessure de Vincent Peugnet.

Le club de la capitale doublait le score à la sortie des vestiaires lorsque Saban, très en verve samedi soir, s’offrait un solo amorcé sur le côté gauche et conclu plein axe par une frappe qui faisait mouche (0-2, 50e).

Et maintenant, Differdange 

"C’est sans doute mon match le plus abouti depuis que je suis au pays. Niveau intensité et niveau statistiques. Ce soir, on l’a fait pour le coach et pour nous aussi. On savait que c’était un match spécial mais on ne ressentait pas une pression particulière", confessait le joueur formé à l’AS Saint-Etienne et passé par l’Union Titus Pétange.

Les locaux n’avaient aucun argument à opposer et passaient tout prêt du 0-3 avant que cette sanction ne finisse par tomber sur un nouvel effort de Saban ponctué par Volkan Ballicalioglu (0-3, 70e). Le penalty transformé par Bilal Hend permit tout juste à Niederkorn d’adoucir les chiffres alors que la manière, elle, était complètement absente des débats.

Au Racing, le capitaine Romain Ruffier poussait un grand ouf de soulagement. "On a bien défendu même si on a rarement été mis en danger. On a accepté de laisser le ballon. Dans ces moments-là, il faut parfois revenir à des basiques. Je suis plus dans l’euphorie que dans les calculs. Le coach? Il fait du super travail et l’équipe se bat pour lui. Tout le monde le soutient et c’est à nous de faire le job sur le terrain. Je suis content d’avoir, cette fois, la carotte au bout après tant d’efforts."

La fragilité ne va sans doute pas s’évaporer du jour au lendemain dans les rangs d’un Racing qui a toutefois montré tout son potentiel sans Thibaut Lesquoy, ni Farid Ikene, suspendus.  
Le prochain test grandeur nature ramènera tout simplement les Ciel et Blanc sur ce même terrain mercredi prochain pour affronter Differdange, le champion sortant.  

Transversale 

  • Strassen a inauguré ses nouvelles installations par une plantureuse victoire contre Rodange (5-0) gardant ainsi le contact avec Differdange, vainqueur à Rosport (2-0) 
  • Mondorf a retrouvé la voie du succès en battant Dudelange (3-1)  
  • Grâce à son carton du jour contre Hostert (7-1), Bissen pointe au pied du podium.