
Jeff Strasser est désormais sélectionneur de l'équipe du Luxembourg. / © Val Wagner
Le Mondorfois de 50 ans a été désigné pour diriger la sélection nationale. Il a 15 jours pour préparer son premier match.
L’heureux élu s’appelle donc Jeff Strasser. L’ancien professionnel a coiffé deux ou trois autres candidats qui figuraient dans la short list établie par l’état-major de la Fédération Luxembourgeoise de Football (FLF). Son contrat court jusqu’au 31 décembre 2026 et il sera officiellement présenté ce mercredi à 11h à l’occasion d’une conférence de presse au CNF de Mondercange.
Parmi les candidats, Mario Mutsch, bras droit de Luc Holtz chez les A et entraîneur des U19. De 10 ans son cadet, le natif de Saint-Vith avait l’avantage de connaître l’institution sur le bout des doigts et aurait représenté le successeur naturel à Holtz. Des arguments qui n’ont pas pesé suffisamment pour Paul Philipp et son équipe qui lui ont préféré Jeff Strasser, sans fonction depuis le mois de mars et son départ de Niederkorn.
Le Progrès fut l’un des quatre clubs dirigés par l’ancien professionnel au pays. Celui avec qui il gagna son troisième trophée national avec un Coupe de Luxembourg qui trône dans la vitrine des Jaune et Noir alors que deux titres sont venus garnir le palmarès du Fola, le club avec qui le grand gaucher a connu ses meilleurs souvenirs au pays. Il en épingla même un troisième qui ne figurera jamais dans l’histoire du football grand-ducal en raison de la crise sanitaire qui obligea la Fédération à stopper la compétition et à ne pas attribuer de titre de champion.
Strasser a aussi entraîné la Jeunesse et Hesperange. Et surtout Kaiserslautern, l’un des clubs où il joua durant sa carrière de professionnel. L’expérience tourna court puisque le 24 janvier 2018, lors d’un match contre Darmstadt, il fut pris d’un malaise qui le tint éloigné des terrains pendant plusieurs mois.
Il rebondit au Fola, le club qui l’accueillit aussi quand il brillait avec l’argent de Gerard Lopez. C’était la fin d’une fort belle carrière de joueur qui le mena de l’Union aux Grasshoppers Zurich en passant par le FC Metz, Kaiserslautern, Mönchengladbach et Strasbourg.
L’homme qui divise l’opinion
Avec son caractère bien trempé, l’homme n’a jamais laissé l’opinion publique indifférente. Adoré par certains qui vantent son professionnalisme, il est abhorré par d’autres pour son comportement jugé parfois outrancier et ses coups de gueule envers le corps arbitral.
Réputé bon entraîneur, capable d’adapter son animation au matériel humain dont il dispose, il a parfois donné l’impression d’user ses groupes jusqu’à ce que le message ne passe plus nécessairement.
Le métier de sélectionneur n’a cependant pas grand-chose à voir avec celui d’entraîneur de club.
Strasser n’aura guère le temps de se familiariser avec ce fonctionnement puisque sa sélection entrera dans le vif du sujet dans 15 jours face à l’Irlande du Nord puis contre la Slovaquie dans la foulée dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du monde aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada l’an prochain.
Sa première liste est attendue pour le jeudi 28 août.