
André Barrela réalise sans doute sa meilleure saison à l’Union Titus Pétange, bien protégé par une défense souvent irréprochable. / © Val Wagner
À défaut d’être faiseur de rois, le club du Bassin Minier pourrait jouer un rôle majeur dans la distribution des tickets continentaux.
On ne l’a pas vu venir. On peine toutefois à s’auto-blâmer tant le patient pétangeois est apparu bien pâle pendant les cinq premiers mois du championnat. Un air souffreteux qu’il s’était lui-même attribué avant les trois coups, annonçant une saison difficile et une volonté d’assurer le maintien le plus vite possible.
Ce qui n’était pas une mission accomplie à mi-parcours (10e avec 17 points, soit 4 unités d’avance sur le premier barragiste) est aujourd’hui une certitude. L’Union Titus Pétange est huitième, à huit points de ce qui pourrait potentiellement être un rang qualificatif pour la Conférence League. C’est loin. Trop sans doute pour se bercer d’illusions puisque Mondorf, le Racing et Strassen dans l’ordre inverse du classement, précèdent l’UTP avec un certain matelas. Il faudrait donc un certain concours de circonstances et un alignement des planètes parfait pour retourner la table.
En attendant, le club qui avait goûté à nouveau aux joies continentales en 2020, a amorcé une superbe série que seul l’ogre differdangeois est venu interrompre.
Neuf matchs en 2025, six victoires, deux nuls et une défaite. Soit 17 points pris. C’est le deuxième meilleur bilan de la seconde phase du championnat derrière l’ex-futur champion mais devant le Swift (15) et Dudelange (14).
Cette santé éclatante, l’Union Titus Pétange la doit en partie à sa défense, la deuxième la moins perméable de la compétition avec seulement 17 buts encaissés. Le gardien André Barrela affiche 13 clean sheet en 23 matchs.
Le retour aux affaires correspond aussi avec l’arrivée de nouveaux actionnaires. L’improbable duo composé du chanteur Ado Kojo, nouveau président du club et de l’homme d’affaires Thamrat Vechviroon. Discret, le tandem a pris comme première décision d’installer l’entraîneur Akil Momade à la place de Felipe Ribeiro à la trêve. Le technicien, qui jouit d’une certaine réputation pour avoir travailler avec des équipes de jeunes au Portugal, est parvenu à remobiliser un groupe pourtant orphelin de Kai Merk depuis la reprise.
Differdange déjà champion?
Sans vouloir faire de folies, le binôme à la tête du club, toujours secondé par Laurent Libert pour la partie transferts, a l’intention de travailler sur le long terme. L’objectif premier est de bien finir la saison avec, pourquoi pas, l’ambition de jouer un sale tour à Differdange en quart de finale de la Coupe de Luxembourg.
Tombeur du Racing la semaine dernière, l’Union Titus Pétange s’attaque ce dimanche à Strassen, autre candidat au podium. Dudelange, Mondorf, Niederkorn et le Swift, d’autres équipes actuellement mieux classées que l’UTP, constitueront une bonne partie du banquet de fin de saison.
Si la lutte pour un billet européen risque de s’inscrire dans la durée, celle pour le titre pourrait être terminée dès ce week-end si Differdange bat Bettembourg ce samedi et que Dudelange ne l’emporte pas contre Mondorf le lendemain. Le champagne est déjà au frais chez le tenant du titre.
Sur la pente ascendante, le Progrès devrait faire fructifier son capital au Fola alors que le Racing, qui cherche décidément son second souffle, accueille en ouverture de cette journée une équipe d’Hesperange qui affiche un bilan sportif réjouissant, mais qui ne pourra pas retrouver les joies européennes la saison prochaine, faute de licence. Les paiements en retard sont toujours d’actualité et une menace de grève, cette fois déclarée, pèse sur la rencontre au Verlorenkost. Le club est sauvé et les Juniors pourraient être appelés en renfort pour ne pas qu’un second forfait ne rétrograde définitivement le club.
Wiltz jouera une partie de son avenir contre Monderdange pour se maintenir sans passer par les barrages et espère que la Jeunesse distanciera Rodange pour s’offrir une marge un peu plus importante que celle qui sépare les Nordistes d’un match d’appui.