La dernière année de contrat de Luc Holtz correspond au retour d'un "monstre" européen au pays pour une sélection fragilisée par une dernière campagne médiocre.

Demandez le programme! Dix matchs sont au menu des Lions Rouges en 2025 dont 4 amicaux pour débuter et 6 qualificatifs pour la Coupe du monde 2026 dans une seconde partie d’année qui sera menée au pas de charge.

C’est inédit de débuter une année par quatre rencontres "d’échauffement" puisque le tirage au sort du prochain Mondial a réservé un groupe de quatre au Luxembourg, donc six matchs au programme en septembre, octobre et novembre.

Dans l’ordre, les Lions Rouges affronteront la Suède ce samedi (18h), la Suisse mardi prochain à Saint-Gall (20h45), la Slovénie (6 juin à 20h15) et l’Irlande (10 juin à 20h45) avant d’entrer dans le vif du sujet. Cette prochaine campagne doit réhabiliter une sélection qui s’est un peu perdue après des campagnes brillantes, plombée notamment par un faux départ fatal dans la dernière campagne de Ligue des Nations, la méforme de Gerson Rodrigues et le clash entre Luc Holtz et Maxime Chanot qui a laissé un goût amer à tous les suiveurs.

Le sélectionneur entame sa dernière année de contrat à la tête de l’équipe nationale. Luc Holtz a débuté sa mission en 2010, ce qui fait de lui le deuxième sélectionneur en place depuis le plus longtemps en Europe derrière l’Andorran Koldo Álvarez. Le Bissenois espère secrètement placer son état-major devant un casse-tête dans quelques mois en redonnant de l’élan à son équipe. Même si un cycle semble toucher à sa fin, la relation forte entre l’entraîneur et son groupe et ses prétentions acceptables pour la FLF pourraient semer le doute dans l’esprit des décideurs qui s’orienteraient a priori vers un nouveau choix en fin d’année.

En attendant l’Allemagne ou l’Italie

Luc Holtz nourrit l’ambition d’accrocher la deuxième place du Groupe A composé de la Slovaquie, de l’Irlande du Nord et d’une tête d’affiche que l’on connaîtra ce dimanche soir. Ce sera l’Allemagne ou l’Italie, soit les deux plus beaux palmarès du football européen. De quoi offrir un match de gala en novembre prochain aux spectateurs de Kockelscheuer.

Si cette référence absolue du continent sera inaccessible, le Luxembourg aimerait faire le match avec les deux autres nations qu’il est parvenu à inquiéter ces dernières années pour décrocher un billet pour un barrage, autre voie d’accès à une Coupe du monde qu’organiseront les Etats-Unis, le Mexique et le Canada l’an prochain.

Il faudra un alignement parfait des astres avec des piliers (Anthony Moris, Leandro Barreiro, Christopher Martins, Danel Sinani et Gerson Rodrigues) au sommet de leur forme, une absence de blessures et des suspensions à doses homéopathiques.

Pour préparer cette échéance, la sélection va d’abord se mesurer à la Suède ce samedi. Un adversaire de taille que le Luxembourg n’a plus rencontré depuis 2017 et le cinglant 0-8 encaissé à Solna. Les Scandinaves se déplaceront sans leurs stars Viktor Gyökeres (Sporting Lisbonne), ménagé, Dejan Kulusevski (Tottenham), Hugo Larsson (Eintracht Francfort), ni Kristoffer Nordfeldt (AIK), tous blessés.

Luc Holtz est resté sur sa ligne en convoquant son groupe, ne faisant confiance qu’à des joueurs évoluant à l’étranger avec de rappeler finalement Lars Gerson (Niederkorn) suite à la blessure de Vahid Selimovic. Le sélectionneur continue aussi de jouer la carte jeunes avec deux "petits" nouveaux. Le grand attaquant de Metz seulement âgé de 16 ans, Brian Madjo et le milieu de terrain polyvalent du Borussia Dortmund, Enzo de Pina Duarte.

L’infirmerie épargne plus ou moins un sélectionneur qui a de nouveau le choix à plusieurs postes. L’enchaînement Suède-Suisse servira à tester plusieurs options, voire plusieurs animations. Avant d’établir une première hiérarchie en juin prochain. La sélection pourrait être galvanisée par l’engouement que provoque ce nouveau chapitre puisqu’on devrait approcher du sold out ce samedi.