Une page d’histoire s’est écrite ce dimanche avec la deuxième place de la championne nationale dans la course réservée aux Espoirs à Liévin.

C’était une question de physique, pas de tactique avait prédit Marie Schreiber quelques jours avant le grand jour. La tête de file de la FSCL ne croyait pas si bien dire puisque tout s’est joué à la pédale sur le circuit mi-boueux, mi-glacé de Liévin.

Dans le Pas-de-Calais, la Luxembourgeois a connu un départ agité avec un pied droit qui glisse sur la pédale et un déséquilibre qui faillit bien en provoquer d’autres. Le temps de se remettre les idées en place et Schreiber reprenait la quatrième place et même la première de façon éphémère dans un début de course un peu dingue.

Zoe Bäckstedt, grande favorite de l’épreuve, passa elle aussi par tous les états pour finalement prendre le lead d’une course qu’elle allait maîtriser après le premier passage de la ligne d’arrivée.

Derrière, Schreiber, la Française Célia Gery et la Néerlandaise Leonie Bentveld se disputèrent un instant les place sur le podium avant que les positions ne se figent et ne connaissent plus de changement.

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Le quatrième tour vit Marie s’emmêler les pinceaux dans un dévers piégeux. La Luxembourgeoise perdit une poignée de secondes dans l’opération alors qu’elle était revenue à un peu plus de 10’’ de sa rivale britannique. C’était peine perdue pour encore croire à l’or mais il n’y avait pas péril en la demeure pour sécuriser une médaille qui lui tendait les bras.

Bäckstedt s’est imposée après 45’42’’ d’efforts. Schreiber finissait à 39’’ de retard sur la ligne d’arrivée alors que Bentveld pointait à 1’20’’ de la lauréate du jour.

Cinquième l’an dernier à Tabor, Marie Schreiber pouvait savourer cette performance de choix. En 1985, le regretté Claude Michely était monté sur la troisième marche du podium dans la course Elites aux Mondiaux de Paris. Ce dimanche, Marie Schreiber se pare d’argent pour sa dernière année chez les Espoirs. 
 
Un tremplin parfait avant de faire le grand saut dans un peloton de dames qu’elle connaît déjà par cœur.

La course de Marie Schreiber en "replay"
D'Lëtzebuergerin huet sech hannert dem Zoe Backstedt Sëlwer geséchert.

La réaction de Marie Schreiber 

"C’est difficile de répondre à chaud avec une telle agitation. J’étais dans ma course. Je suis très contente même si certaines personnes diront que je suis seulement deuxième. J’ai enfin ma médaille. Je n’ai pas grand-chose à ajouter. Les dernières années, je la voulais déjà. Mon but, c’était le podium. Je suis donc contente que ça fonctionne aujourd'hui. Enfin! Il n'était pas possible de faire plus que la deuxième place aujourd'hui. Pendant toute la saison, je n’ai pas connu de problème de pédale au départ. Mais voilà, ça a dû se passer aujourd’hui. Mais je n’étais pas stressée, parce qu’il n’y avait pas trop de partantes. Les deux dernières semaines, je n’étais non plus partie tout devant. Je ne me suis donc pas mise de pression à cause d’un départ raté. Dans le premier tour je suis vite revenue. Il s’agissait de faire une reconnaissance, parce que je me suis rendue compte ce matin que le terrain avait déjà bougé. Je me suis dit que c’était super gelé! C’était évident qu’il fallait s’attendre à des fautes dans le premier tour. De tout le monde, parce que tout le monde était nerveux. J’ai vite trouvé mon rythme. Il y a eu certes quelques ratés (fautes techniques), mais à partir du deuxième tour, j’ai réussi à trouver mes repères. Sans stress. Je n'aurais pas pu faire beaucoup mieux.J’ai changé à chaque passage de zone mon vélo. Mais il est vrai que lors du premier changement, j’ai déjà demandé à mes mécanos d’avoir un peu moins de pression dans les pneus."

Un jour à oublier pour les Juniors

La poisse a collé aux basques des Juniors de la FSCL engagés dans la première course du jour. Une chute au départ a coûté cher à Lennox Papi dont le cadre du vélo fut cassé. Il n’y avait pas d’autre option que l’abandon. Jonah Flammang-Lies, lui, fut arrêté lorsque les meilleurs lui prirent un tour.

Le titre est revenu à l’Italien Mattia Agostinacchio devant le Français Bruyère Joumard et un autre Transalpin, Filippo Grigolini.