
Ben Biver, ici en action contre Schifflange la saison dernière, se réjouit de voir le FC Wiltz reprendre des couleurs. / © Photo: Val Wagner
Ragaillardi par le changement d’entraîneur, le club nordiste a pris l’ascenseur même si son latéral Ben Biver est prudent et s’attend à une longue lutte pour le maintien.
Le FC Wiltz a eu les yeux de Chimène pour son gardien Ralph Schon en début de semaine. Le trentenaire a tiré sa révérence en sélection et sa cote de popularité, déjà haute, a encore pris de l’altitude. Pas question toutefois de se bercer de nostalgie dans la Cité des Genêts où le club phare est toujours aux prises avec les principaux concernés par le maintien. La victoire à Bettembourg a cependant apporté une belle bouffée d’oxygène. "Ça va mieux. L’électrochoc a fonctionné. L’arrivée d’un nouveau coach, c’est toujours un redémarrage à zéro et l’intérêt pour chacun de se montrer", témoigne Ben Biver, au club depuis 2016.
L’ère David Vandenbroeck a pris fin et celle de Mikhail Zaritski a débuté. L’entraîneur russe n’a pas pour habitude de laisser traîner les choses. "Il a mis un gros rythme dès le départ avec beaucoup d’intensité dans le match. Peut-être que nous avions négligé ce facteur avant sans incriminer seulement le coach. Nous avions notre part de responsabilité aussi."
Zaritski est aussi venu avec sa propre animation qui a fait merveille quelques mois à Mersch avec une charnière centrale à trois, deux attaquants et deux pistons. C’est précisément là où on retrouve Ben Biver, sur le côté droit. "Je suis un offensif au départ, donc ça ne me pose pas de problème, d’autant que le coach insiste sur l’apport vers l’avant des pistons. On fait beaucoup de courses mais ce n’est pas pour me déplaire."
On l’aura compris, Ben Biver adhère à la méthode et salue le 6 sur 9 de ses couleurs même si, paradoxalement, c’est la première mi-temps contre la Jeunesse, face à qui Wiltz a perdu 2-3, qui lui a tapé dans l’œil. "On a réussi à mettre une grosse pression sur l’adversaire pendant une mi-temps. Malheureusement, on se fait punir sur une erreur individuelle."
Le match de dimanche (17h) face au FC Victoria peut être qualifié de charnière pour une équipe qui pourrait prendre ses distances avec la meute toujours à ses trousses. "On monte en puissance et les prestations prouvent au fil des semaines qu’on assimile de mieux en mieux ce qu’on nous demande. On doit prendre les trois points contre Rosport. Et pour ça, il faudra jouer sur nos qualités."
Et compter sur des attaquants qui ont retrouvé la confiance à l’image de Benjamin Romeyns. "Je pense qu’on ne sera pas quitte avec le maintien de sitôt. Je garde les pieds sur terre mais on est capable de poursuivre cette opération redressement."
Hesperange à quitte ou double
Avec le déplacement de l’US Hostert à Niederkorn, de Bettembourg au Racing et la visite de Differdange à Rodange, Wiltz pourrait potentiellement faire la bonne opération du week-end. Même si le Progrès sort d’un cycle compliqué, on le voit mal se faire piéger par un promu du Grengewald qui reste sur quatre revers.
Le SC Bettembourg, lui, se frotte à un Racing flamboyant et bourreau du Swift en Coupe. Mission périlleuse pour la bande à Olivier Baudry. Quant à Rodange, c’est d’un authentique exploit qu’il aura besoin pour terrasser un leader differdangeois intransigeant.
Le choc de la journée opposera dès ce samedi Dudelange au Swift. Trois points séparent les deux clubs. Les visiteurs chercheront à étirer ce break malgré leur élimination en Coupe de Luxembourg. Insondable, Hesperange doit gagner pour ne pas voir le champion en titre prendre le large.
Dimanche, une nouvelle ère s’ouvrira à Strassen. Celle de Stefano Bensi. Le coach et son staff se sont fait les dents en Coupe à Kayl. Place à du nettement plus lourd avec la visite d’une Jeunesse relancée par un 9 sur 9. Belle affiche en perspective pour deux clubs qui souhaitent se positionner derrière le Top 5, voire mieux si affinités. Mondorf et le Titus Pétange ne visaient peut-être pas si haut mais en cas de victoire, les Verts de la cité thermale pourraient mettre leur grain de sel.
Enfin, Fola - Mondercange aura déjà un petit air de match de la dernière chance entre les deux derniers de la compétition.