Au pied du mur et en pleine «Affaire Chanot», la sélection luxembourgeoise doit d’abord vaincre le pays des Balkans pour espérer se maintenir au troisième échelon de la Ligue des Nations.

Rouges il y a deux mois, les feux sont passés à l’orange pour l’équipe nationale de Luc Holtz aux deux tiers de cette quatrième campagne de Ligue des Nations. Battus deux fois en septembre, auteurs de deux matchs nuls en octobre, les Lions Rouges auraient bien besoin de deux victoires pour pleinement se rassurer et prolonger leur bail en Ligue C, voire monter en Ligue B, mais la sagesse conduit d’abord à viser un maintien à cet étage.

Avec deux points, ils sont derniers du Groupe 3. S’ils restent à cette place, ils risquent une rétrogradation directe bien que seuls les deux plus mauvais cancres descendent et que deux autres équipes (l’Azerbaïdjan et la Lituanie) n’ont toujours pas ouvert leur compteur points.

Il sera encore temps de sortir les calculatrices ce vendredi soir après la cinquième rencontre qui oppose le Luxembourg (4e, 2 points) à la Bulgarie (3e, 5 points) pour savoir si un barrage est davantage à l’ordre du jour. Il serait de bon ton de rejoindre cet adversaire au classement avant d’accueillir une Irlande du Nord qui serait certaine d’être promue en cas de victoire contre le Belarus dans ce cas de figure.

La sélection des Balkans présente plusieurs similitudes avec celle du Luxembourg dont celle de très peu marquer (1 but en quatre matches). C’est dire si on parlera efficacité ce vendredi soir au Stade de Luxembourg à partir de 20h45, là où environ 7.000 supporters sont attendus.

Les Lions Rouges, eux, doivent absolument retrouver le chemin de la victoire après six matchs sans gagner. Le tout, dans un contexte rendu sulfureux par «l’Affaire Chanot». Le défenseur du Los Angeles FC et le sélectionneur Luc Holtz se sont livré une passe d’armes médiatique à la suite du départ sur-le-champ du trentenaire en Bulgarie alors que l’entraîneur ne le jugeait pas apte à diriger la défense à Plovdiv.

Sans Moris ni Barreiro

Le patron sportif de l’équipe n’a pas souhaité en rajouter à quelques heures du double duel qui attend ses troupes. On peine toutefois à imaginer le groupe impacté moralement par cette histoire alors qu’il en a vu d’autres récemment même si, sportivement, le départ de Chanot est une perte relativisée par la richesse de l’un des secteurs les moins dépeuplés de la sélection.

Pour enfin battre un pays que le Luxembourg n’a jamais vaincu en 16 rencontres, Holtz va d’abord devoir choisir son animation. Revenir à 4 derrière ou rester à 3 (ou à 5 en phase défensive) comme lors des deux derniers matchs. Le retour de suspension de Florian Bohnert lui offre une arme supplémentaire mais deux piliers vont faire défaut. Anthony Moris, qui s’est donné une blessure musculaire selon la FLF, ce qui pourrait offrir une chance à Tiago Pereira, le gardien des U19 de Mönchengladbach.

Il faudra ensuite opérer sans Leandro Barreiro, convalescent et interdit de match par son club mais susceptible de jouer contre l’Irlande du Nord. Christopher Martins est lui de retour, ce qui pourrait signifier que Danel Sinani viendra faire le troisième dans le triangle. Reste à voir si Gerson Rodrigues aura un complément en pointe. A moins que l’option ne soit activée que si le besoin s’en fait sentir.

La sélection de Luc Holtz ne devra pas trop penser aux conséquences qu’un carton jaune pourrait avoir ce vendredi. Pas moins de 10 joueurs sont sur la menace d’une suspension pour le dernier match face à Irlande du Nord.
Voilà qui fait beaucoup de facteurs à prendre en compte dans un contexte rarement rencontré. Le Luxembourg n’a jamais eu le couteau sous la gorge en Ligue des Nations. Comment va-t-elle réagir dans ce cas de figure?