Les jeunes filles de 14 ans ne devraient plus être autorisées à jouer en équipe première à partir de la saison prochaine si les 107 clubs suivent les recommandations.

La grande famille du football grand-ducal se retrouvera ce samedi à partir de 9h au Lycée Nic Biever de Dudelange pour sa traditionnelle assemblée générale annuelle. Il y sera notamment question de nouvelles règles proposées aux 107 clubs qui devront les approuver ou pas. Les propositions qui émanent de l’organe faîtier du ballon rond au pays sont généralement suivies.

L’une d’elles concerne le football féminin et plus particulièrement l’âge auquel une jeune fille peut débuter en équipe première. La limite est fixée à 14 ans aujourd’hui. La Fédération propose de la repousser à 15 ans à partir de la saison 2025-2026 puis à 16 ans la saison suivante.

Le sélectionneur de l’équipe féminine, Dan Santos, donne son avis sur le sujet. "On doit être l’un des rares pays au monde à toujours autoriser une ado de 14 ans à jouer avec des adultes. Il est temps que ça change car ça n’a aucun sens. Déjà d’un point de vue légal par rapport aux normes préconisées par l’UEFA, c’est limite. Puis il est temps de les protéger. La saison dernière, en Ligue 1, une jeune fille U16 s’est fracturé le péroné à la suite d’un choc avec une dame de 29 ans qui mesurait 1,80 m."

Au-delà de ce choc des générations, l’exploitation de la règle ne convient pas non plus à l’entraîneur de l’équipe nationale. "Des cadettes disputaient plusieurs rencontres par week-end. Avec les jeunes puis les adultes. C’est dangereux physiquement et mentalement. Peut-être que les filles sont plus avancées mentalement que les garçons à 15 ou 16 ans, mais leur corps se développe autrement. Le cycle menstruel est susceptible de le fragiliser et le soumettre à des doubles, voire triples charges n’est pas recommandé. C’est parfois difficile de les raisonner car les jeunes veulent tout le temps jouer. Quand elles sont douées, elles se retrouvent chez nous à la FLF, cumulent avec un entraînement en club plus le match ou les matchs du week-end. C’est trop. Il faut leur laisser le temps de progresser à leur rythme."

Même si jusqu’ici, la décision finale revenait bien sûr aux parents, il n’est plus question de vivre en marge des pays voisins. La Belgique l’a compris depuis quelques années et s’est adaptée.

Ce sera donc l’un des thèmes abordés au congrès de samedi avec d’autres changements en vue comme celui d’un match interrompu en cas de force majeure (grave blessure, intempéries, …) qu’il faut encore aujourd’hui rejouer dans sa totalité. La Fédération va proposer de le faire reprendre là où il s’était arrêté.

Qui autour de Paul Philipp ?

L’arbitrage sera aussi au centre de toutes les attentions. Désormais, un arbitre sanctionné par le Conseil de Discipline pour avoir fauté devra interjeter appel de sa sanction devant le Conseil d’Appel de la FLF et non plus devant le Conseil des Arbitres pour mieux séparer les instances.

Les anciens directeurs de jeu seront aussi concernés par le volet électif de la matinée avec cinq mandats à pourvoir au conseil d’administration au côté de Paul Philipp dont la présidence court encore sur les deux prochaines années.

Le retrait de Charles Schaack, le patron des arbitres depuis 20 ans, va laisser un vide que souhaitent combler Alain Hamer et Alex Krüger, deux des six nouveaux candidats qui briguent une place au comité fédéral. Les autres sont Erny Decker, Corrado Fecchi, Jean-Marie Mossong et Roy Reding alors que quatre membres actuels remettent leur mandat en jeu.

Il s’agit de Tun Di Bari, Gilbert Goergen, Christian Hess et Leo Hilger. Ce qui fait donc dix candidats pour cinq places.
Cette élection revêt une certaine importance. Elle pourrait consolider la politique menée par l’équipe Philipp ces dernières années ou la fragiliser. Réponse samedi en fin de matinée.