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De retour parmi l'élite depuis 2008, le club doyen n'a plus son destin en main mais compte bien vendre chèrement sa peau ce samedi à Mondorf.
Plusieurs décisions étaient déjà tombées en BGL Ligue mais un événement vient de rebattre les cartes. Quatre clubs sont privés de licences UEFA dont le Swift qui se voit exclu de la prochaine Conference League pour laquelle il était déjà qualifié. La Jeunesse et l’Union Titus Pétange ne pourront pas sauter sur l’occasion car eux aussi sont sanctionnés de même que Schifflange.
Du coup, c’est Strassen et Rosport qui peuvent sauter dans la brèche, ce qui donne un cachet supplémentaire à Strassen - Mondercange et à Jeunesse - Rosport.
Six équipes sont encore concernées par leur avenir parmi l’élite. Le FC Wiltz (11e, 32 pts) est la mieux placée et ne peut plus descendre directement. C’est la seule certitude dans cette nasse. Les Nordistes aimeraient bénéficier d’un relâchement qui pourrait être compréhensible de Differdange, sacré champion lundi soir, pour prendre un point à Oberkorn qui sécuriserait leur avenir en BGL Ligue.
Car même si Mondercange (12e, 29 pts) et Käerjéng (13e, 28 pts) l’emportent ce dimanche, leur affrontement direct lors de la dernière journée permettrait à Wiltz de se maintenir, qu’importe le verdict. Mais le FCM et l’UNK n’en sont pas encore là. Le premier doit s’imposer à Strassen. Käerjéng, lui, aura dû digérer sa contre-performance du Fola pour battre le Racing ce dimanche. Ça semble être la condition sine qua non pour éviter un match d’appui comme l’UNK en a connu un la saison dernière face à Bettembourg il y a un an.
Il reste ensuite Mersch (14e, 26 pts), le Fola (15e, 25 pts) et Schifflange (16e, 22 pts). Le promu du Sud a hérité de la lanterne rouge et vient de limoger son entraîneur, Ismaël Bouzid. Il a besoin d’un miracle pour battre Hesperange et se donner des raisons d’espérer. Le promu plus au Nord doit, lui, terrasser l’Union Titus Pétange sur son terrain pour continuer à mettre la pression sur ce beau petit monde.
Julien Klein de retour
Puis il reste le Fola, éternel sursitaire et dont le cœur s’est remis à battre dimanche dernière après sa victoire contre Käerjéng (1-0). Le club doyen a sorti un étonnant joker de sa manche dans ce sprint final. En effet, le retour aux affaires de Julien Klein a apporté un surplus d’énergie aux Eschois. En rémission d’un cancer, l’emblématique défenseur du club n’a joué que quelques minutes en fin de match mais sa seule présence est capable de galvaniser un groupe qui a encore besoin de deux exploits pour renouveler le miracle de la saison dernière.
"On peut parler de finales, mais ça va même au-delà de ça. C’est une question de survie. S’il faut y laisser une jambe, on le fera", ironise Hénoc Isamene. Le latéral gauche finit sa première saison au club, mais il a rapidement acquis les codes. "On a l’art d’éviter le naufrage", poursuit celui qui a été ménagé dimanche dernier face à Bascharage. "Le groupe a mis les bons ingrédients pour négocier le virage et ça s’est vu d’entrée".
Le Fola n’a enchaîné que deux victoires depuis le début de saison. Sans être gourmand, il lui en faudrait bien deux autres pour finir la saison. "On est capable de le faire", poursuit Hénoc Isamene qui s’apprête à prendre le chemin de Mondorf la fleur au fusil.
"On m’a dit que c’était difficile d’aller gagner là-bas. Ce sera une première pour moi. On est capable de surprendre comme on l’a fait à Mersch. On a du caractère. Le retour de Julien a prouvé qu’avec la force de caractère on pouvait soulever des montagnes. C’est un gars formidable en dehors du terrain qui nous apporte quelque chose. Joie et positivité seront nos armes dimanche."
En cas de succès dans la cité thermale, le Fola jouerait son avenir face au champion differdangeois le dimanche 26 mai. Mais si Mersch et Käerjéng gagnent de concert, ça ne dépendra définitivement plus de lui.