
Raphael Holzhauser a inscrit les deus buts hespérangeois. L’Autrichien est l’homme providentiel du Swift ces dernières semaines. / © Val Wagner
Le Swift et le Progrès ont assumé leur rôle de favoris ce mercredi en demi-finale de la Coupe de Luxembourg écartant respectivement Strassen et Mondorf sur le même score.
Il n’y a pas eu de surprise et pas vraiment de suspense non plus dans le dernier carré de la coupe nationale. Hesperange et Niederkorn, qui négociaient des déplacements a priori difficiles sur le papier, se sont rendu la vie facile en faisant mouche dans les moments clefs d’un match.
En milieu d’après-midi, le Swift n’a pas revêtu son habit de gala pour terrasser une équipe de Strassen encore un peu tendre pour ce type d’échéance. L’entraîneur local, Vitor Pereira, avait joué la carte de la prudence en gardant Nicolas Perez et Conrad Azong, les deux meilleurs buteurs du club, sur le banc alors que Florik Shala, le troisième meilleur artificier, était sacrifié sur l’autel des joueurs transférés.
Difficile, dans ces cas-là, d’inquiéter un Geordan Dupire serein dans les buts visiteurs. Ce n’était guère plus glamour devant les buts de Koray Ozcan, mais le Swift possède en Raphael Holzhauser, une arme redoutable. Le grand Autrichien s’est remis dans le sens de la marche depuis 15 jours. Isolé au second poteau, il reprenait d’abord un service de Dejvid Sinani pour ouvrir le score du plat du pied droit (1-0, 37e). Cinq minutes plus tard, il transformait un penalty à la suite d’une main de Diogo Pimentel dans les 16m locaux (2-0).
Hesperange avait fait le plus difficile et les poussées de fièvre de Strassen après la pause avec les entrées de Perez et Azong ne suffirent pas pour inverser la tendance. Trente-quatre ans après avoir soulevé le trophée dans sa seule finale disputée, le Swift se retrouvera au stade ultime de l’épreuve jeudi prochain face à Niederkorn.
"On a essayé d’exploiter les couloirs et on ne l’a pas trop mal fait. Je suis assez content du comportement de mes gars même s’il y avait moyen de mieux faire face à une bonne équipe d’Hesperange. On a manqué d’efficacité. Maintenant, on va viser la cinquième place en championnat", résumait Vitor Pereira.
L’expérience du Progrès fait la différence
Le Progrès n’a pas eu la vie plus facile. Au contraire. Mais les matchs européens et le vécu qui transpire chez certains joueurs ont permis de contenir les velléités offensives d’un adversaire mondorfois qui a constamment couru après le score après 10 premières minutes calamiteuses et l’ouverture du score de Sofiane Daham, l’un des recrues hivernales du Progrès. Le milieu offensif algérien était à l’affût d’un ballon relâché par Erkan Agovic sur un tir de Omar Natami consécutif à une combinaison avec Jonathan Schmid (1-0, 5e).
Ce n’est qu’à la fin du premier acte que la pression locale se fit ressentir dans les parages d’un Eldin Latik peu sûr de son fait sur les prises aériennes mais globalement peu mis en difficulté. La seconde période allait épouser une trajectoire relativement similaire à la première. Capable de bien gérer ses temps forts et ses temps faibles, le Progrès faisait le dos rond quand il fallait et profitait des espaces laissés en fin de match pour ôter tout suspense à la rencontre. Walid Jarmouni récupérait un ballon mal relancé par Agovic pour s’offrir un slalom qu’il ponctuait d’un tir croisé qui envoyait son club en finale (2-0, 86e).
Le Progrès n’a plus goûté à pareille sensation depuis 44 ans et n’a plus soulevé les bras depuis 46 dans cette compétition qui offrira au vainqueur, jeudi prochain au Stade de Luxembourg, un
ticket pour le deuxième tour de la Conference League. Voilà déjà deux raisons pour le Swift et Niederkorn d’aller au bout de leur rêve. La configuration actuelle du championnat laisse à penser que l’on retrouvera quoi qu’il arrive les deux clubs sur la scène continentale la saison prochaine à moins que la Jeunesse ne signe une fin de compétition en boulet de canon.