Première présence dans le dernier carré de la coupe pour le FC Una Strassen qui défie l’ogre hespérangeois avec un Amine Zenadji qui flambe.

Quand on tutoie des sphères jusque-là inconnues, on se demande parfois comment se comporter? "Le plus naturellement", répond Amine Zenadji qui se languit de retrouver son ancien club éphémère du Swift en demi-finale de la Coupe de Luxembourg. "Ce n’est pas dans notre ADN de bétonner. Mercredi, il va falloir vivre à fond le moment, faire les efforts pour sortir du terrain sans nourrir le moindre regret. Si on place un bloc bas et qu’on les attend, ils auront les armes pour nous faire mal."

La leçon avait été donnée en début de saison. Le Swift était venu punir Strassen chez lui (5-1) lors de l’un de ses matchs les plus aboutis de la saison lors duquel Rachid Alioui marchait sur l’eau. Ça n’a pas duré longtemps. Strassen s’en était rapidement remis avant de manger son pain noir pendant plusieurs mois. Depuis quelques semaines, la roue a tourné de nouveau et le club banlieusard a retrouvé des couleurs, signant notamment un 9 sur 9 inédit cette saison au cœur duquel il a validé son ticket pour les demi-finales de la Coupe de Luxembourg en écartant Weiler. "Le déclic s’est produit à la Jeunesse avec une animation différente mise en place par le coach. Je me suis retrouvé en 9 et ça fonctionne pas mal", juge l’attaquant algérien qui se sent encore plus à l’aise en 10, voire en 8.

Pour Amine Zenadji, il s’agit donc de retrouvailles après une courte expérience à Hesperange lors de l’été 2021. Recruté à La Louvière, le joueur offensif avait dû se contenter de deux bouts de match européens face aux Slovènes de Domzale. "C’était l’ancien entraîneur du FC Metz, Vincent Hognon, qui coachait à l’époque. J’avais compris durant la préparation que je ne serais pas forcément titulaire dans une équipe très compétitive. Après une discussion avec le staff, je suis parti à Virton où j’ai fini une préparation probante avant de me faire les croisés." Retour à la case départ pour celui qui se relance à La Louvière avant de s’engager à Strassen. "J’étais suspendu pour cinq matchs. J’ai donc dû patienter avant de rentrer dans un contexte particulier face aux grosses équipes. Mais depuis, ça va beaucoup mieux et je m’épanouis", ponctue le joueur formé au Red Star et qui salue au passage la montée de son ancien club en Ligue 2.

Une si longue attente pour Niederkorn

Vainqueur de Mersch en fin de match avec une équipe largement remaniée, Vitor Pereira a gardé de la fraîcheur pour faire mal à un adversaire hespérangeois reboosté par sa qualification en quart de finale à la Jeunesse puis par son succès face à Dudelange en championnat qui le maintien dans la course à la deuxième place. L’objectif est clair pour les champions en titre: gagner la Coupe pour s’assurer un trophée et une présence sur la scène européenne la saison prochaine. Y accéder par le biais du championnat serait une bien maigre consolation.

Niederkorn peut presque dire la même chose. Les Jaune et Noir lorgnent un trophée depuis 1981 et une Coupe de Luxembourg depuis 1980. Il est temps de combler ce vide pour un club ambitieux qui n’est aujourd’hui sûr de rien. A commencer par se qualifier pour la finale puisqu’il s’agit d’éliminer l’US Mondorf mercredi soir. Tout sauf une promenade de santé. Le club de la cité thermale reste redoutable sur son terrain et n’a toujours pas perdu depuis que David Zitelli a repris l’équipe en main. Le maintien est quasiment dans la poche et la concentration est focalisée sur une compétition qui a permis à l’USM d’aller en finale il y a huit ans et déjà dans le dernier carré la saison dernière.

Zitelli a opéré une grande rotation ce dimanche alors que Jeff Strasser s’est aussi permis quelques ajustements avant de retrouver sa ville de cœur et son frère président pour un duel fratricide.

Le programme des demi-finales, à suivre sur RTL Live Arena

Ce mercredi:

16h: Strassen - Hesperange

19h: Mondorf - Niederkorn