Onzième en Promotion d'Honneur, Weiler veut sauver sa peau tout en visant un exploit en Coupe de Luxembourg où le club va découvrir les quarts de finale pour la première fois.

Et si Weiler faisait voler en éclat son plafond de verre? Plusieurs fois huitième de finaliste, les  Yellow Boys vont goûter ce mercredi à un quart de finale qui n’a rien d’un obstacle insurmontable puisque c’est Strassen, branché sur courant alternatif depuis le début de la saison, qui se présentera "Am Dieltchen".

"Je n’ai pas la prétention de dire que c’est du 50/50 car, en face, c’est costaud. Ne nous prenons pas pour quelqu’un d’autre", avertit Tony Mastrangelo en connaissance de cause. Le latéral droit de 29 ans a passé cinq saisons et demie dans le club des faubourgs de la capitale. Il en connaît tous les recoins. "Il y aura du répondant en face. Une belle brochette d’individualités. Je suis content de ce tirage. Strassen vit une saison un peu comme la nôtre. En forme de montagnes russes."

Engagé aussi dans la lutte pour sa survie dans l’antichambre de l’élite, Weiler a distancé Lorentzweiler dimanche dernier (1-0) et a son destin en main à cinq longueurs de la fin. Il faudra oublier cette mère des batailles l’espace d’une soirée pour créer l’exploit. "C’est facile pour des garçons d’expérience comme Dino (Ramdedovic), Admir (Desevic) et moi-même de jouer sur deux tableaux. A nous de faire comprendre aux plus jeunes qu’ils fassent la part des choses et qu’ils profitent de ce genre d’affiche qui se profile."

La Coupe de Luxembourg dicte aussi ses propres lois et le parcours de Mersch la saison dernière n’a échappé à personne. Tony Mastrangelo, lui, avoue entretenir une drôle de relation avec Dame Coupe. Il a vu le trophée lui filer sous le nez à deux reprises dans des conditions particulières.

"J’étais à Dudelange. La première fois, je suis resté sur le banc. La seconde, je n’étais pas dans le groupe car je m’étais déjà engagé ailleurs", dit-il, réservant le récit le plus cruel pour la fin. "En 2019, on a perdu en quart de finale avec Strassen à Ettelbruck. Et j’ai raté mon envoi. Ce fut l’un des pires moments de ma carrière. J’ai mis longtemps avant de retrouver le sommeil et de digérer cet épisode."

Le rendez-vous de mercredi sur le terrain synthétique du Petit Poucet de ces quarts vient à point nommé pour exorciser ces souvenirs et forcer les portes d’une demi-finale qui se jouerait encore à Weiler face à la Jeunesse ou Hesperange.

Un derby sous haute tension

Ce sera l’une des deux affiches de ces quarts à la Frontière. La Jeunesse a préparé ce rendez-vous en opérant une large rotation de son effectif en championnat face à Mersch (3-1) alors que le Swift n’a plus que la coupe pour soulever un trophée en fin de saison. La pâle copie rendue à Differdange interpelle. Le champion en titre peut-il se relever quatre jours plus tard et proposer enfin un match abouti?

Ce n’est pas qu’une question de palmarès mais aussi de présence sur la scène européenne la saison prochaine dont il est question. C’est pour ça que le derby Niederkorn - Differdange dégage aussi un parfum particulier au-delà des effluves habituelles transportées par cette rivalité communale.

Pendant que Differdange voit la vie en rose et un premier sacre se profiler à l’horizon, le Progrès cale et s’interroge sur son avenir. Comme le Swift, peut-il se remettre d’un échec comme celui de samedi dernier à Mondercange et présenter un visage conquérant sur son terrain qui reste sa meilleure arme ces derniers mois?

Enfin, Hostert ou Mondorf se retrouvera aussi dans le dernier carré. Les deux clubs ont déjà goûté à ce stade de l’épreuve. Le premier se bat toujours pour arracher un ticket dans un barrage qui pourrait le propulser à nouveau vers l’élite alors que le second est en train de renouveler son bail en BGL Ligue sous la coupe d’un David Zitelli encore invaincu depuis son arrivée sur le banc.

Le programme des quarts de finale

Ce mercredi soir à 20h00

Weiler - Strassen

Jeunesse - Swift

Niederkorn - Differdange

Hostert - Mondorf