Avec méthode, Differdange élimine un à un ses concurrents

Dudelange en mars, Hesperange en avril: à chaque mois sa victime! Differdange procède avec ordre et se dirige tout droit vers son premier titre de champion. Les chiffres invitent pourtant le leader à la retenue puisque le F91, vainqueur de Schifflange ce dimanche (1-0) n’est qu’à six points, mais le sérieux investi dans cette opération ne laisse guère de place au doute.
Samedi, face à Hesperange, Differdange n’a jamais douté. Parce sa maturité lui permet de gérer ce genre de rencontre sans se précipiter ni céder à la panique et parce qu’en face, c’est le fantôme du champion en titre qui était sur la pelouse.

Cette équipe du Swift est en train de se saborder. Elle ressemble à un pantin désarticulé que l’on tente de faire fonctionner en changeant des membres chaque semaine. Mais le tout est tellement peu harmonieux que la panne n’est jamais loin. Tout juste laissera-t-on à Hesperange le mérite d’être resté compact pendant une bonne heure, ne laissant pas l’équipe locale approcher les buts de Geordan Dupire.

Mais que dire de la production offensive? Qu’elle fut d’une totale indigence avec en tout et pour tout un tir de Wout de Buyser et un coup franc de Raphael Holzhauser qui permirent à Romain Ruffier de briller sur sa ligne. C’est bien maigre et surtout insuffisant car entre-temps, Ludovic Rauch s’était fendu d’un exploit individuel en laissant Clément Couturier sur place avant d’enrouler une frappe de toute beauté dans la lucarne de Dupire (1-0, 67e).

Kenny Nagera donna la coup de grâce une dizaine de minutes plus tard. L’attaquant français héritait d’un ballon dévié de la tête par Lucas Pruzzo pour ajuster, un peu à la manière de son camarade buteur, le gardien visiteur (2-0, 78e).

Il a manqué un grain de folie

En 11 minutes, Differdangeois venait de ruiner les derniers espoirs de titre pour un champion désormais relégué à 12 points alors qu’il en reste 15 à distribuer. «C’était un match fermé des deux côtés», concédait Clément Couturier. «Pour eux, un match nul pouvait leur convenir. Nous, on a été sérieux en première mi-temps sans parvenir à mettre ce petit grain de folie qui nous aurait permis d’enflammer le match. Il nous reste à les féliciter car ils y vont tout droit. Il nous reste un ticket européen à sauver et la coupe bien sûr. On va à la Jeunesse mercredi puis on reçoit Dudelange et on rejoue contre la Jeunesse en championnat. C’est un gros programme qui nous attend.»

Maigre consolation, le Swift a vu Niederkorn perdre à Mondercange et donc rester derrière lui au classement.

Loin de ces considérations, Differdange savourait pleinement ce succès qui s’est dessiné très lentement. «Le temps jouait en notre faveur. On n’était pas pressé face à cette équipe qui a finalement joué moins offensivement que prévu. Le match était fermé mais on s’est montré costaud et patient pour récupérer ces ballons dans le milieu de terrain qui nous ont permis de nous projeter vers l’avant. On ne l’a pas fait très souvent mais quand on l’a fait, ça nous a souri», analysait le gardien local Romain Ruffier. «On avance vers notre premier objectif. Il y en a un autre que l’on poursuit en parallèle. Niederkorn a perdu ce samedi. On sera très attendu mercredi dans le derby en Coupe de Luxembourg. Mais c’est toujours mieux d’aborder ce genre de rendez-vous après une victoire.»

Transversale

- L’US Mondorf file vers le maintien après avoir distancé l’UT Pétange ce samedi (2-1). Depuis l’arrivée de David Zitelli sur le banc, le club de la cité thermale n’a toujours pas perdu.
- Mondercange s’est donné des raisons d’espérer après son succès inattendu sur le Progrès (2-1). Une équipe de Niederkorn qui dilapide de nouveaux points face à un candidat au maintien après en avoir perdus au Fola, à Rosport et à Käerjéng.
- Première victoire de l’année pour Wiltz, vainqueur au Racing (4-2) et qui sort provisoirement de la zone rouge
- Pas de vainqueur entre Käerjéng et Rosport (0-0). Les visiteurs ont frappé sur le poteau à la dernière minute sur un coup franc délivré par Johannes Steinbach.