Avec seulement cinq points d’avance sur le barragiste, Strassen s’en ira chercher des certitudes face à une Jeunesse qui continue à regarder vers le haut.

A sept journées de la fin du championnat, Strassen n’est pas sauvé. Comme beaucoup d’autres peut-on ajouter mais on n’aurait pas pensé dire ça de cette équipe habituée à finir à la lisière du premier tiers du classement. Tout fut compliqué cette saison pour l’équipe reprise en main par Vitor Pereira. «On avait plutôt bien débuté avant de connaître un creux, de redémarrer puis de rechuter à nouveau», constate Vova. Le doyen du groupe n’était pas habitué aux montagnes russes à Dudelange. A 38 ans, il peine à mettre le doigt sur ce qui n’a pas fonctionné cette saison. «Parfois, ça ne marche pas comme on veut et on ne sait pas pourquoi.» Symbole de ces tergiversations, le nul concédé face à une équipe wiltzoise réduite à 10 après une minute de jeu dimanche dernier. «Ça peut être perturbant psychologiquement. Tu paniques parce que tu veux forcer rapidement la décision. Oui, on était plus fort que Wiltz mais on ne prend qu’un point.» Le premier depuis le début du mois de mars arraché après une qualification aux tirs au but à Norden en huitième de finale de la Coupe de Luxembourg. «On a encore un coup à jouer dans cette compétition mais on doit aussi se sauver en championnat.» Strassen a conscience que son bail n’est pas encore renouvelé. Et le déplacement qui l’attend à la Jeunesse est tout sauf un cadeau. «On méritait sans doute un peu mieux que le nul à l’aller mais depuis, c’est une autre Jeunesse. On s’attend à un match difficile là-bas.»

Pour sa première saison à Strassen, Vova connaît quelques pépins physiques qui le font hésiter sur la suite à donner à sa carrière. «C’est mon corps qui décidera», ponctue-t-il avec l’espoir de voir son club rassuré le plus rapidement possible sur son avenir.

Wiltz et le Fola aimeraient aussi avoir davantage de garanties. Les Nordistes pourraient prendre une toute petite option en cas de victoire dimanche. Les Sudistes, eux, ont l’occasion de céder leur lanterne rouge qu’ils éclairent depuis la septième journée. C’est dire la motivation d’un groupe maintes fois enterré et toujours capable de se relever.

Schifflange veut laver l’affront

La lutte pour les premières places reprendra aussi. Le leader differdangeois, qui s’est remis dans le sens de la marche face à Mersch, négocie un périlleux déplacement en terres schifflangeoises. Les promus veulent laver l’affront du match aller (0-5) et faire bonifier le point pris à Mondorf dimanche dernier qui ne les fait guère avancer mais qui leur donne l’énergie pour poursuivre le combat.

Differdange cherchera les trois points et rien d’autre pour se déplacer le samedi suivant à Hesperange avec au moins six points d’avance sur son nouveau dauphin dans le choc tant attendu. Le Swift n’a toujours pas connu la défaite depuis que Roland Vrabec a repris les rênes. Il se méfiera tout de même d’un US Mondorf désormais entraîné par David Zitelli qui connaît comme sa poche le champion en titre où il était adjoint la saison dernière.

Dudelange a perdu sa deuxième place mais ne s’en formalise pas. Place à un déplacement à Mersch qui ressemble à un gigantesque guet-apens. Le promu ne sort toujours pas de sa zone de turbulence et son salut passera par des résultats positifs à domicile. Dès dimanche?

Käerjéng et Mondercange, deux autres candidats à la survie parmi l’élite, se déplaceront respectivement à Pétange et à Rosport. Soit chez deux équipes pour qui le championnat est presque terminé. Arracher un point dans ce qui ressemble à la première des sept finales qu’il reste à disputer constituerait déjà un premier pas.