La sélection luxembourgeoise est à 180 minutes ou un peu plus de la phase finale du Championnat d’Europe en Allemagne. Coup d'envoi jeudi soir à 18h00.

Si loin, si proche… Deux matchs, c’est court et long à la fois. Encore faut-il gagner le premier pour donner un caractère solennel au second. C’est la première mission de la sélection luxembourgeoise qui a rejoint la Géorgie ce mardi pour y disputer le premier match de son histoire jeudi à 18h (heure luxembourgeoise) à Tbilissi.

Le plus important peut-être aussi si l’on donne un quelconque sens à une échelle de valeurs sur laquelle on placerait l’Euro 1964 appelé à cette époque la Coupe d’Europe des Nations. Son format particulier la rend inclassable mais on se souviendra que le Luxembourg avait éjecté les Pays-Bas en huitième de finale avant d’échouer aux portes du tournoi final face au Danemark au terme d’un dramatique match d’appui perdu en quart.

Ce jalon a longtemps fait la fierté d’un pays rentré dans le rang pendant de longues années malgré quelques coups d’éclat comme cette campagne précédant l’Euro 96 en Angleterre et qui valut 10 points aux Lions Rouges, un formidable ascenseur émotionnel contre la République tchèque (1-0), un blason redoré mais rapidement souillé par des lendemains peu enchanteurs. Il a fallu attendre une quinzaine d’années pour retrouver la foi. Le pays récoltait les premiers fruits de son centre de formation mais c’était encore bien peu de choses par rapport à la période faste de cette décennie.

Bien aidée par l’apparition d’une Ligue des Nations qui lui a permis de s’étalonner avec des pays de son envergure, la sélection est montée en puissance sans que l’on évoque dans un premier temps une potentielle présence dans une phase finale d’un tournoi majeur. L’idée a fait son chemin depuis que les règlements mis en place par l’UEFA permettent désormais à des pays moins confirmés de profiter de la Ligue des Nations pour tracer leur route.

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M. Martins et O. Thill d’attaque

C’est précisément le chemin choisi par le Luxembourg pour se présenter au-devant d’une dernière ligne droite semée d’embûches. Il faudra d’abord dompter l’ambiance hostile du Stade Boris Paichadze où 55.000 supporters caucasiens sont attendus pour porter leur équipe vers la finale. Un contexte particulier qui s’ajoute aux soucis rencontrés par Luc Holtz depuis plusieurs semaines. Le sélectionneur ne pourra pas compter sur Dany Mota, qui a choisi le Portugal avec qui il vient d’être repris, ni sur Danel Sinani, suspendu, ni sur Vincent Thill, opéré des ligaments croisés il y a quelques semaines. Un fâcheux contretemps pour un secteur offensif qui est celui qui présente le moins d’alternatives au staff technique. La blessure du défenseur Dirk Carlson est venue assombrir le tableau. Longtemps incertaines, les présences de Marvin Martins et d’Olivier Thill ce jeudi soir sont désormais probables. Les deux joueurs s’étaient donné une blessure à la cheville. Le défenseur de l’Austria Vienne est devenu un pilier de la défense grand-ducale alors que le couteau suisse «ukrainien» aura plus de mal de se glisser dans la peau d’un titulaire dans le cœur du réacteur qu’occuperont Leandro Barreiro, Christopher Martins et sans doute Mathias Olesen à moins que la forme de Sébastien Thill ne soit décisive dans le choix de Luc Holtz.

Les ressources ne sont pas inépuisables dans les rangs luxembourgeois là où la Géorgie, malgré l’absence de sa star Khvicha Kvaratskhelia, suspendu, semble disposer de plus d’arguments.

Le sélectionneur devra tenir compte de beaucoup de facteurs pour cet affrontement et ne pas écarter la possibilité de jouer deux prolongations de 15 minutes, voire une séance de tirs au but au bout d’une partie que dirigera l’Espagnol José Sanchez. Pas forcément un bon souvenir pour le Luxembourg puisqu’il avait déjà sifflé le match face à la Slovaquie et son comportement n’avait pas plu à l’état-major grand-ducal.

Premiers éléments de réponse ce jeudi en début de soirée au Luxembourg où les clubs ont mis les petits plats dans les grands pour soutenir les Lions Rouges.

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