Le Progrès a battu Dudelange (1-0) dans un match qui n’a pas tenu toutes ses promesses, mais qui permet aux Jaune et Noir de garder un œil attentif sur le podium.

Comme si la BGL Ligue avait voulu offrir un clin d’œil à ses suiveurs avant d’entrer deux mois en hibernation, elle a permis aux frustrés de ces dernières semaines de l’emporter pour venir administrer une piqûre de rappel au leader et à son dauphin.

Niederkorn, lui, a carrément repoussé une crise latente que Jeff Strasser a exprimé par d’autres mots au terme de ce dernier match de l’année. «Oui, ce fut parfois tendu et on a eu des discussions ces derniers jours», a reconnu l’entraîneur. «Les gars ont répondu présent aujourd’hui alors qu’on composait sans six joueurs. Le travail a été fait. On s’est créé beaucoup plus de situations dangereuses qu’eux.» C’est vrai que Dudelange a déçu. Après six succès de rang en championnat, le F91 a semblé davantage concentré sur son étanchéité défensive que sur une production offensive réduite à néant pendant le premier acte.

C’est logiquement qu’ils se faisaient punir à la demi-heure lorsque Omar Natami, l’un des meilleurs hommes sur le terrain avec le gardien Sébastien Flauss, adressait un coup franc de la droite pour Gilson Delgado dont le coup de tête trompait Didier Desprez (1-0, 31e). Le réveil des visiteurs était perceptible à la reprise mais les déchets étaient tellement présents dans le jeu de transition qu’il n’y avait pas matière à s’inquiéter pour une équipe du Progrès qui allait cependant oublier d’ôter tout suspense au match. Antoine Mazure se fendait d’une frappe trop enlevée (50e), Desprez s’envolait joliment sur un coup franc de Natami (65e) qui voyait quatre minutes plus tard sa frappe partir au-dessus du but dudelangeois sur un subtile service de Mazure en retrait.

Flauss à la parade

Le F91 aurait très bien pu arracher un point sur une sorte de mini-corner repris de la tête par Miguel Fernandes. Il fallait une claquette de Flauss et la transversale pour empêcher l’égalisation (72e). «Je suis content du match de Seb aujourd’hui. Il commet une erreur de main la semaine dernière mais se reprend très bien. Et Gilson, qui n’avait pas eu beaucoup de temps de jeu, marque le seul but du match. Ça prouve que tout le monde est concerné. Et n’oublions pas que nous avons joué en infériorité numérique pendant 20 minutes», expliquait Jeff Strasser.

Metin Karayer avait en effet écopé d’un second carton jaune qui allait à peine fragiliser le Progrès. Desprez relâchait encore un ballon qui ne portait pas à conséquence. Les derniers assauts dudelangeois était trop désordonnés pour aboutir. «On n’est pas bien entrés dans ce match. Nous n’avons pas mis la juste intensité pour un tel duel mais je suis content de notre seconde période. Je retiens de ce premier tour la progression témoignée par le groupe», confessait Jay Shoffner.

Les Dudelangeois seront donc restés 557 minutes sans encaisser de but. Soucieux de revenir dans les échappements de Differdange, tenu en échec la veille à Wiltz, ils perdent au contraire du terrain et sentent à nouveau le souffle du Swift, vainqueur sur le fil de Schifflange (2-1) dans leur dos alors que leur bourreau du jour ne pointe qu’à trois points.

Niederkorn a ainsi sauvé les meubles dans une première partie de saison pas folle mais qui aura au moins eu le mérite de confirmer la solidité des Jaune et Noir à domicile où ils sont toujours invaincus. Avec 23 unités au compteur, ils n’en accusent que trois de retard sur la saison dernière à pareille époque. Ce qui laisse la porte ouverte à beaucoup de scénarios si les bons choix sont opérés pendant la trêve.

Transversales

- Differdange est champion d’automne. Le leader a concédé le point du match nul en fin de rencontre à Wiltz mais boucle la première partie de championnat invaincu.

- Le match entre Rosport et la Jeunesse a été interrompu à la 66e minute en raison de l’état du terrain qui ne permettait plus la pratique du football. Le club de la Sûre menait 1-0. Il faudra revenir au Camping…

- Le Fola a distancé Mondorf dans les arrêts de jeu (3-2) pour s’offrir la victoire de l’espoir puisque quatre points le séparent seulement du barrage.