
Un homme ayant des problèmes psychiques a lancé sa voiture lundi sur une foule en plein centre de Mannheim en Allemagne, tuant deux personnes et en blessant onze autres, avant d’être arrêté par la police.
Les autorités ont exclu “un mobile politique” et mettent en avant des problèmes “psychiques” du conducteur, qui a causé la mort d’une femme de 83 ans et d’un homme de 54 ans.
Cet acte de violence intervient à la suite de plusieurs attentats à la voiture-bélier qui ont ébranlé ce pays ces dernières semaines et dominé la récente campagne électorale.

En milieu de journée, le conducteur a foncé dans la zone piétonne de Mannheim “à très grande vitesse”, se servant de sa voiture “comme d’une arme”, a déclaré le ministre de l’Intérieur de l’Etat régional où est située cette ville, le Bade-Wurtemberg, dans le sud-ouest.
“Cet acte s’inscrit dans plusieurs crimes récents où une voiture a servi d’arme”, a dit à la presse Thomas Strobl, selon lequel il n’existe “aucun indice d’un fond extrémiste ou religieux”.
“Nous avons plutôt des indices concrets d’une maladie psychique chez l’auteur, c’est pourquoi l’enquête se concentre sur cet aspect”, a souligné le procureur, Romeo Schüssler. En 2018, le suspect avait été condamné à une amende pour un commentaire jugé haineux sur Facebook d’une image d’extrême droite, a-t-il dit.
“Nous ne pouvons pas déterminer s’il s’agit d’un état d’esprit” général du suspect “ou d’une déclaration faite par bêtise” à l’époque, a-t-il ajouté, précisant que l’enquête dans ce domaine se poursuit.
Le suspect est un Allemand de 40 ans demeurant à Ludwigshafen, une ville voisine de Mannheim. Au terme de la course folle, et avant d’être arrêté par la police, il s’est tiré dans la bouche avec un pistolet d’alarme, une arme de dissuasion mais qui peut provoquer de graves blessures à bout portant. Blessé, son état de santé est décrit comme stable. La police n’a pas pu immédiatement l’interroger.