
Madrid attend de M. Milei qu’"il fasse preuve à chaque instant de respect envers les institutions de ce pays et envers le peuple espagnol”, a déclaré Pilar Alegría, la porte-parole du gouvernement du socialiste Pedro Sánchez, à l’occasion d’une conférence de presse postérieure au conseil des ministres.
“Nous ne connaissons pas l’agenda du président argentin”, a ajouté Mme Alegría, laissant entendre que le déplacement du chef de l’Etat argentin n’avait alors pas encore été officiellement confirmé aux autorités espagnoles. Quelques heures plus tard, le porte-parole de la présidence argentine, Manuel Adorni, a confirmé, à Buenos Aires, que M. Milei arriverait bien en Espagne vendredi.
“En principe, il ne verra pas de responsables de ce pays mais cela peut changer d’ici à jeudi”, a-t-il dit, sans préciser la durée du séjour de M. Milei en Espagne, le deuxième en l’espace d’un mois.
Le président ultralibéral argentin avait annoncé le mois dernier qu’il serait de retour vendredi à Madrid afin d’y recevoir le prix annuel de l’Institut Juan de Mariana, qui récompensera sa “défense exemplaire des idées de la liberté”.
“Je vous préviens, je viendrai”, avait-il lancé sur le réseau social X le 21 mai, le jour même où le gouvernement espagnol annonçait qu’il rappelait définitivement son ambassadrice à Buenos Aires après que M. Milei eut qualifié de “corrompue” l’épouse de Pedro Sánchez.
M. Milei avait tenu ces propos le 19 mai, au cours d’un meeting organisé par le parti d’extrême droite espagnol Vox à Madrid, après l’ouverture d’une enquête contre Begoña Gómez pour trafic d’influence et corruption.
L’organisation qui remettra le prix à M. Milei se définit comme “une institution indépendante se consacrant aux activités de diffusion et d’enquête avec comme objectif la promotion d’une société ouverte et de l’économie de marché”.