Les électeurs décideront mardi prochain s’il y aura une femme présidente américaine pour la première fois, ou si l’ex-président condamné Donald Trump reprendra les rênes de la Maison Blanche.
Pour Philip Crowther, l’actuelle vice-présidente démocrate Kamala Harris a une chance de rentrer dans l’Histoire, mais selon lui, il existe plusieurs scénarios sur la façon dont cela pourrait se dérouler :
Selon le journaliste d’origine luxembourgeoise, il y a 3 possibilités :
Premièrement : Donald Trump gagne très clairement et Kamala Harris reconnaît sa défaite.
Deuxièmement : Kamala Harris est clairement en avance, Trump ne l’accepte pas.
Troisièmement : c’est très serré entre les deux candidats, de sorte que cela pourrait alors s’éterniser pendant des jours et des semaines jusqu’à ce qu’un résultat définitif soit connu.
C’est ce qu’affirme le journaliste de 43 ans, connu pour son multilinguisme : Il peut jongler entre 6 langues en live sans aucun problème.
Philip Crowther a grandi à Mamer, sa mère est de nationalité allemande, son père est anglais.
Il a également été élevé bilingue lorsqu’il était enfant, a appris le luxembourgeois auprès de ses collègues et, bien sûr, le français à l’école.
Au lycée - les trois premières années chez Michel Lucius, puis au Lycée Athénée de Luxembourg - il apprend l’anglais et l’espagnol. Puis le Portugais comme 6ème langue.
Le correspondant de RTL a la nationalité luxembourgeoise, allemande, britannique et américaine, mais selon ses propres déclarations, il se sent avant tout luxembourgeois.
Le jeune Philip fait ses premiers pas dans le journalisme chez RTL et Radio Ara. Il a étudié le journalisme à Londres et a ensuite eu la chance que France 24 recherche des jeunes. Le test de français est rapidement réussi et la carrière internationale de Philip Crowther suit son cours.
Depuis 2018, il travaille pour la plus grande agence de presse au monde AP – Associated Press – à New York et voyage de là sur tous les continents.
Qu’il s’agisse de reportages politiques, d’élections ou de catastrophes naturelles, les interventions de Philip Crowther tournent autour des sujets d’actualité les plus divers.
Il travaille pour des chaînes françaises, belges et allemandes, chez Euronews il réalise des reportages dans 5 langues différentes d’affilée et bien sûr en luxembourgeois pour RTL et Radio 100.7.
Mais les chaînes de télévision internationales de Chine, d’Australie ou de Nouvelle-Zélande réservent également les services du Luxembourgeois.
“J’aime beaucoup mon métier, faire de la télé en direct est associé à beaucoup d’adrénaline”, déclare le journaliste.
Il dit avoir rarement peur : même s’il est envoyé dans des zones de guerre comme au Proche-Orient ou en Ukraine, il n’est pas directement reporter de guerre au front. Cependant, il a déjà accumulé des expériences marquantes : par exemple en 2011, lors de la guerre civile en Libye, où elle n’était pas prévisible. Mais c’est ce sentiment d’accomplir quelque chose de précieux, car on peut raconter aux gens du monde entier ce qui s’y passe réellement, que Philip aime tant dans son métier.
Ce père de deux jeunes enfants, qui voyage beaucoup, a une femme et une famille qui le soutiennent dans son travail. “Mais si mes enfants me disaient un jour : ‘Papa, tu n’es pas assez à la maison’, je m’organiserais différemment”.
Trois à quatre fois par an, Philip Crowther revient au Luxembourg pour rendre visite à sa famille et ses amis.
Si possible, il suit chaque match, est un grand fan de l’équipe nationale luxembourgeoise de football.
Également sportif
Pour contrebalancer son travail stressant, Philip va régulièrement courir. “Sans mon costume et mes chaussures de course, je peux faire ça partout dans le monde”, déclare le coureur passionné, qui a également participé à l’ING au Luxembourg cette année.
Le jour même des élections américaines, Philip Crowther sera avec l’équipe de Donald Trump à West Palm Beach en Floride, afin d’assurer plusieurs directs et plusieurs reportages pour plusieurs chaînes de télévision - y compris RTL Luxembourg.
Difficile de se lancer dans un pronostic, d’ailleurs Philippe ne le fait pas : “C’est extrêmement incertain”, nous confirme-t-il.
Et parce que c’est amusant, voici en 6 langues différentes:
