SantéLa France face à l'invasion des moustiques-tigres

RTL Infos
Toutes les régions françaises sont désormais confrontées à l'apparition du moustique-tigre. À quelques mois des JO, les autorités mettent en garde la population.
Vecteurs notamment du virus de la dengue, qui provoque une fièvre brutale, et dont l'incidence explose au Brésil et en Guyane française, les moustiques-tigres seront persona non grata aux Jeux Olympiques.
Vecteurs notamment du virus de la dengue, qui provoque une fièvre brutale, et dont l’incidence explose au Brésil et en Guyane française, les moustiques-tigres seront persona non grata aux Jeux Olympiques.
© Valery HACHE / AFP

Mercredi, l’Agence régionale de santé (ARS) a confirmé l’implantation de ce moustique en Normandie, jusqu’alors la dernière région de France métropolitaine à être épargnée.

Vecteurs notamment du virus de la dengue, qui provoque une fièvre brutale, et dont l’incidence explose au Brésil et en Guyane française, les moustiques-tigres seront persona non grata aux Jeux Olympiques.

À quatre mois de l’événement qui doit attirer des millions de visiteurs, les arboviroses, maladies transmises par le moustique tigre (dengue, chikungunya et zika), font partie des risques infectieux“pris en compte” dans la cartographie des risques sanitaires identifiés par la direction générale de la santé et pour lesquels “une veille et une surveillance renforcée seront mises en place”.

À lire également - Le moustique tigre découvert à Thionville

En France, 45 cas de dengue ont été enregistrés en 2023, provoqués par des transmissions du virus dans l’Hexagone. “Quand on est malade de la dengue, on ne va pas sauter la haie. Les villes olympiques et en particulier le village olympique doivent être mosquito free”, autrement dit sans moustique tigre, pour ne pas contaminer athlètes ou touristes, recommande l’entomologiste Didier Fontenille, spécialiste des maladies vectorielles.

S’attaquer aux “collections d’eau” stagnante, où se développe le moustique-tigre, pourrait, selon lui, “régler 80% du problème”. Une “mobilisation citoyenne” à combiner avec “des pièges quand c’est pertinent, des répulsifs, des moustiquaires, des larvicides d’origine biologique”.

Coupelles de fleur, récupérateurs d’eau, ou simple bouchon retourné: quelques millimètres d’eau suffisent pour faire office de nid à ce moustique hors du commun. “Il passe l’hiver sous forme d’oeufs. Les oeufs n’ont pas encore éclos mais on commence à être vigilant”, souligne M. Fontenille, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) à Montpellier.

Le moustique tigre, aux rayures noires et blanches, “poursuit son expansion géographique” et “là où il est déjà présent, son abondance continue d’augmenter”, résume M. Fontenille. Un phénomène favorisé par le changement climatique.

Back to Top
CIM LOGO