UE/Royaume-UniBientôt de nouvelles facilités de déplacement pour les jeunes?

RTL Infos
Bruxelles veut relancer la mobilité des jeunes entre l'UE et le Royaume-Uni, mise à mal par le Brexit.
© Anete Lūsiņa / Unsplash

La Commission européenne a proposé jeudi d’ouvrir des négociations avec Londres pour relancer la mobilité des jeunes de 18 à 30 ans entre l’UE et le Royaume-Uni, qui a fait les frais du Brexit.

“Le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (effectif le 31 janvier 2020) a frappé de plein fouet les jeunes de l’UE et du Royaume-Uni qui souhaitent étudier, travailler et vivre à l’étranger”, a déploré le vice-président exécutif de la Commission, Maros Sefcovic.

“Aujourd’hui, nous faisons un premier pas vers un accord ambitieux mais réaliste entre l’UE et le Royaume-Uni qui réglerait ce problème”, ajoute le responsable dans un communiqué.

L’accord recommandé par Bruxelles permettrait aux citoyens de l’UE et du Royaume-Uni de la tranche d’âge concernée de rester jusqu’à quatre ans dans leur pays de destination.

Des frais de scolarité réduits pour les étudiants?

Il viserait notamment à assurer un traitement équitable entre étudiants de l’UE et du Royaume-Uni en ce qui concerne les frais de scolarité.

Depuis le Brexit, les étudiants de l’UE qui désirent étudier au Royaume-Uni doivent s’acquitter de frais plus élevés (en moyenne 22.000 livres par an, soit 25.700 euros pour un diplôme de premier cycle) que ceux payés par les étudiants résidant au Royaume-Uni (autour de 9.000 livres, 10.500 euros).

Les frais pour étudier dans les universités publiques de l’UE ne sont généralement “pas si élevés” pour les étudiants internationaux, souligne la Commission.

L’accord devrait aussi garantir que les frais de visa ne sont pas “disproportionnés ou excessifs”. Ils s’élèvent actuellement à 490 livres (573 euros) pour un visa étudiant, et entre 719 et 1.639 livres (entre 840 et 1.639 euros) pour un visa de travailleur qualifié, auxquels s’ajoutent une contribution pour accéder au système public de santé, que la Commission propose de supprimer pour le public concerné.

Il revient désormais au Conseil de l’UE (les États membres) de se prononcer
sur cette proposition, et de charger le cas échéant la Commission d’ouvrir ces négociations avec le gouvernement britannique. Selon l’exécutif européen, Londres a exprimé auprès de certains Etats membres de l’UE son intérêt à relancer cette mobilité.

Après avoir quitté l’UE, le Royaume-Uni a refusé de rester dans le programme européen d’échanges d’étudiants Erasmus auquel il participait depuis 1987. La Commission dit rester “disposée” à examiner ce retour, “si le Royaume-Uni souhaite” s’y associer.

Back to Top
CIM LOGO