Les présidents américain Joe Biden, son homologue français Emmanuel Macron, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le chancelier allemand Olaf Scholz sont en Normandie ce jeudi, parmi une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement dont le Grand-Duc Henri et le Premier ministre luxembourgeois Luc Frieden.
La délégation luxembourgeoise complétée par Claude Wiseler, président de la Chambre des députés,Yuriko Backes, ministre de la Défense, et le chef d’état-major de l’armée, le général Steve Thull, participe ce jeudi après-midi à la cérémonie internationale pour le 80e anniversaire du débarquement à Omaha Beach.

C’est la plage la plus emblématique du Débarquement, près de Bayeux (Calvados), où les premiers soldats américains débarquèrent, à l’aube du 6 juin 1944, et où les Alliés perdirent le plus d’hommes face au déluge de feu allemand.
En amont de la cérémonie internationale qui a débuté à 15h30, des barges accosteront à Omaha Beach pour une reconstitution d’époque. Suivront une évocation historique du Débarquement, en plusieurs tableaux, ainsi qu’un survol de Douglas C-47, surnommés “Dakota”.
Dans la matinée, des cérémonies nationales ont été présidées par le roi Charles III, le président américain Joe Biden et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, en présence des derniers vétérans.
Arrivé mercredi à Paris, le président américain, né avant la fin de la Seconde guerre mondiale, a rencontré des vétérans ayant participé au débarquement au cimetière américain de Coleville-sur-Mer. Il y a prononcé un discours avant de déposer une gerbe en compagnie de son épouse Jill Biden.
Le Débarquement, organisé dans le plus grand secret par les Américains, les Britanniques et les Canadiens, allait ouvrir la voie à la libération de la France et à la défaite de l’Allemagne nazie.
Mais 80 ans après cette opération titanesque, tous les regards seront tournés vers l’Ukraine, théâtre depuis février 2022 d’une offensive russe meurtrière dont l’issue semble encore très éloignée.

Conséquence de cette “guerre d’agression”, a affirmé Paris, la Russie, l’un des grands pays vainqueurs du nazisme, désormais paria sur la scène internationale occidentale, a été formellement exclue des célébrations.
En 2014, le président Vladimir Poutine était encore présent, malgré l’annexion de la Crimée trois mois plus tôt, au nom de la recherche de la paix.