Dans ses réponses à trois questions parlementaires, la ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Yuriko Backes, a présenté la position du gouvernement par rapport à plusieurs aspects de la sécurité routière. Il s’agit plus particulièrement des mesures de sécurité pour les trottinettes électriques, des risques pour les livreurs et de l’apaisement de la circulation autour des écoles.
A propos des trottinettes électriques, la ministre a indiqué au député pirate Marc Goergen, que depuis décembre 2020, ce type de véhicule était défini comme “micro-véhicule électrique” dans le Code de la route, car sa vitesse maximale autorisée est limitée à 25 km/h. Par conséquent, les trottinettes électriques sont en principe soumises aux “mêmes règles que les vélos”, selon Yuriko Backes.
Parmi ces règles, citons que le conducteur d’une trottinette électrique ne peut pas transporter de passager, qu’il ne peut plus circuler sur le trottoir s’il est âgé de 13 ans et plus et qu’il ne peut pas tirer de remorque. Enfin, le port du casque est recommandé, mais pas obligatoire.
Pour les modèles plus rapides ou plus puissants, les mêmes règles s’appliquent que pour les cyclomoteurs. Par exemple, le véhicule doit être immatriculé et assuré. Le permis de conduire et le port du casque sont obligatoires.
Le ministère souhaite approfondir l’analyse de la nécessité d’une future campagne de sensibilisation spécifiquement axée sur la sécurité des trottinettes électriques. Parallèlement, le réseau national de pistes cyclables est en constante expansion, “ce qui contribue également à la sécurité des trottinettes électriques”, explique Yuriko Backes.
En réponse à une question parlementaire du député vert Meris Sehovic, la ministre de la Mobilité a fourni des précisions sur la sécurité des livreurs. Comme elle l’explique, il n’existe pas de statistiques spécifiques sur les accidents de la route impliquant du personnel de livraison. Comme tous les autres usagers de la route, les livreurs sont tenus de respecter le Code de la route, selon Yuriko Backes.
La ministre a également expliqué qu’une campagne ciblant sécurité routière et travail était en préparation. Elle sera menée en collaboration avec l’Association d’assurance accident (AAA) avec l’objectif de mettre en lumière les risques et d’inciter les entreprises à sensibiliser leurs collaborateurs.
Des contrôles de police spécifiques visant ce groupe ne sont pas prévus, mais des contrôles globaux sont effectués régulièrement, souligne Yuriko Backes.
Concernant la sécurité sur le chemin de l’école, sujet d’une question des députés verts Meris Sehovic et Djuna Bernard, la ministre a souligné que l’apaisement de la circulation aux abords des écoles est une “priorité” du Plan national de sécurité routière 2024-2028. Outre des campagnes ciblées destinées aux usagers vulnérables de la route, un travail sera également mené avec le ministère de l’Éducation pour renforcer “l’éducation routière” dans les écoles.
Des améliorations de la sécurité sur les routes à proximité des écoles seront également systématiquement approuvées si elles répondent aux critères techniques, a poursuivi la ministre de la Mobilité et des Travaux publics. Le ministère publiera des “directives” pour fournir une “assistance” préalable aux communes.
Selon la ministre, l’initiative “Séchere Schoulwee”, qui vise à garantir la sécurité des élèves sur le chemin de l’école, relève de la compétence des communes. Une obligation nationale ou une aide financière spécifique ne sont donc pas prévues.
