Guerre en UkraineXavier Bettel est "prudemment optimiste" quant à une rencontre Poutine-Zelensky

RTL Infos
Même si la rencontre à la Maison Blanche a été une "bonne réunion", de nombreuses incertitudes subsistent dans les négociations de paix sur la guerre en Ukraine.

Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères se montre “prudemment optimiste” quant à la tenue d’une rencontre bilatérale entre les présidents ukrainien et russe pour négocier la paix en Ukraine. Il l’a déclaré mercredi soir dans une interview accordée au journal de RTL Télé. La rencontre entre Volodymyr Zelensky et le président américain Donald Trump avec leurs partenaires européens, lundi à Washington, a été une “bonne rencontre”, selon Xavier Bettel.

Une rencontre à Budapest serait “une gifle en plein visage”

Mais le ministre des Affaires étrangères affirme également ne pas savoir quelle sera la suite. De nombreuses incertitudes planent et des signes indiquent déjà que le projet d’une telle réunion pourrait échouer. Selon Xavier Bettel, cela inclut le lieu envisagé pour la réunion. À la place de Volodymyr Zelensky, il ne se rendrait pas à Moscou, comme le Kremlin l’a proposé. Mais il a également des réserves sur l’idée américaine d’organiser la réunion à Budapest, la capitale hongroise.

Xavier Bettel: “Cela me donne de l’urticaire, car Budapest est le pays qui affirme actuellement ne rien vouloir avoir à faire avec l’Ukraine. Or, c’est ce pays qui est censé organiser les négociations de paix.”

Vis-à-vis des 26 autres Etats européens, ce serait “une gifle en pleine visage”, estime le ministre luxembourgeois.

Aucune confiance en Poutine et des critiques vis-à-vis de Trump

Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères a eu de mauvaises expériences avec le président russe Vladimir Poutine, avec qui il avait souvent des conversations téléphoniques de plusieurs heures il y a trois ans, après le début de l’offensive russe en Ukraine, pour négocier des solutions. Trois jours après un tel appel, le massacre de Butcha avait lieu. “Et c’est là que j’ai compris ce qu’il pouvait en être de la confiance là-bas.

Xavier Bettel n’a pas ménagé non plus ses critiques à l’égard du président américain. “Quand j’ai vu les images [de la réunion à Washington], j’ai été un peu surpris. On avait l’impression que c’était l’instituteur qui distribuait les carnets de note aux élèves dans le Bureau ovale. Mais bon, cela fait partie de la psychologie que doit avoir en ce moment, un président américain qui soutient plutôt l’Ukraine.”

Quant à savoir si ce soutien durera, Xavier Bettel se montre prudent: “Mais nous le savons aussi: le président américain est souvent aussi le dernier qui ferme la porte, le dernier qu’on entend, et alors, celui qui a raison.”

Il semble en avoir tiré les leçons. Le ministre des Affaires étrangères a en effet expliqué: “Avec le président Trump, nous avons désormais trouver un moyen d’obtenir peut-être quelque-chose de positif en lui disant trois fois combien nous sommes heureux d’être avec lui et combien il est bon. Ce n’est pas mon style, mais cela semble fonctionner.”

Une Europe réunie et à la hauteur

Pour Xavier Bettel, il est important que l’Europe ait été unie et à la hauteur: “Que nous soyons parvenus ensemble avec les leaders, des leaders européens, à être là ensemble.”

Concernant les moyens des Européens d’influer sur la Russie, Xavier Bettel affirme que les sanctions économiques contre la Russie sont efficaces: “Nous voyons une économie russe qui devient très fragile. Un autre élément qui met la pression sur le président Poutine est la situation économique actuelle en Russie.”

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