
Environ 11% des commerces de la capitale sont inoccupés. Si ce taux est en recul dans la ville haute, dans le quartier Gare, il se maintient autour de 14%. Les autorités communales tentent actuellement de coopérer avec les propriétaires. Elles souhaitent également organiser une foire pour attirer de nouvelles franchises à Luxembourg. Le point positif, c’est que 37 nouveaux commerces se sont implantés à la gare en 2024. Un autre commerce devrait s’y ajouter prochainement, ainsi qu’une administration publique. L’échevin au commerce n’a toutefois pas encore pu fournir de détails à ce sujet.
A la critique selon laquelle le segment de prix moyen est absent à Luxembourg-ville, Maurice Bauer répond que les responsables communaux cherchent à cibler ce segment: “Je pense que c’est toujours une question de stratégie. Il y a par exemple des enseignes qui ne viennent à Luxembourg que si elles peuvent y ouvrir deux ou trois magasins.. Peut-être n’ont-elles pas trouvé la place. Il y a aussi la question des loyers”.
Selon Maurice Bauer, il appartient à chaque commerçant de décider lui-même si des horaires d’ouverture plus longs contribueront à stimuler le commerce. Les responsables politiques sont là pour fournir un cadre.
La ville d’Esch-sur-Alzette a instauré en octobre 2024 une taxe sur les locaux commerciaux vacants, qui n’a toutefois pas encore été prélevée à ce jour. Au printemps, le ministère des Affaires intérieures a donné son feu vert à la mairie d’Esch, qui confirme que par conséquent, la taxe sera bientôt prélevée.
Une telle mesure n’est pas encore à l’ordre du jour dans la capitale, explique le premier échevin, Maurice Bauer: “Nous savons qu’elle existe à Esch et qu’elle n’a pas encore été prélevée à ce jour. Nous allons donc voir si cela apporte quelque chose. Et ensuite, nous devrons alors peut-être y revenir. Mais à ce stade, nous n’en sommes pas encore là.”
Maurice Bauer sera le prochain rapporteur du budget à la Chambre. Ce sera un honneur pour lui. Le député CSV a répété que chaque euro que l’on veut dépenser, doit d’abord être gagné. Le ministre des Finances Gilles Roth a récemment annoncé que le déficit de l’administration centrale (c’est-à-dire hors caisses de sécurité sociale et communes) sera inférieur à 1,29 milliard d’euros cette année, ce qui est moins que ce qui était prévu.
La politique sociale est prioritaire, mais il faut relancer l’économie, la renforcer et la diversifier. Cela n’a pas été fait au cours des dernières années. Nous ne ferons pas d’économies en matière de politique sociale, affirme Maurice Bauer.
Franz Fayot, député LSAP, a critiqué le fait que miser sur la place financière était un pari sur l’avenir du Luxembourg. Maurice Bauer rejette la critique: “Que dirait-il d’autre? En tant que membre de l’opposition, il ne peut rien nous dire. Je pense qu’il sait que nous nous sommes réunis en coalition pour soulager la population.”
Dans son rapport sur le budget, Maurice Bauer souhaite mettre l’accent sur les prestations de l’Etat, auxquelles ont droit les ménages défavorisés, mais que souvent, ils ne demandent pas.
A la question de savoir s’il partageait les critiques de Marc Spautz sur l’approche du gouvernement en matière de dialogue social, le député CSV répond: “Nous avons certainement commis des erreurs et nous en commettons chaque jour, mais je pense qu’il s’agit d’essayer de trouver ensemble une bonne solution dans l’intérêt des citoyennes et des citoyens. Et c’est à cela que travaille le gouvernement avec la majorité, avec les groupe parlementaires de la majorité, avec les partenaires sociaux, afin de parvenir vraiment à une solution en dialoguant. Je pense que c’est la voie dont nous avons besoin et que nous allons suivre”.
Le CSV est un parti populaire, au sein duquel de nombreuses opinions différentes sont représentées, selon le Maurice Bauer.