
Depuis plus de 30 ans, l’ADA aide les personnes vulnérables à être autonomes. L’ONG, dotée d’un budget de 15 à 20 millions d’euros par an, emploie une cinquantaine de salariés. Selon ses propres déclarations, l’association a atteint près de 300.000 bénéficiaires dans le monde en 2024.
En 1994, l’ONG a surtout commencé avec de la microfinance et des microcrédits. Au fil du temps, le travail de l’ADA est devenu plus complexe et l’organisation mise notamment sur l’accompagnement de personnes ou de communautés locales qui souhaitent développer une activité économique.
“Nous les soutenons pour ficeler un projet d’entreprise, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas seulement leurs compétences d’artisan, par exemple, mais aussi qu’ils connaissent une entreprise, qu’ils comprennent ce que signifie monter une entreprise”, explique Gilles Franck, vice-président du conseil d’administration de l’ADA.
“Nous nous intéressons en fait à tout ce qui touche au bénéficiaire final, c’est-à-dire aider les populations vulnérables à s’aider elles-mêmes.”
Des activités sont également encouragées dans les domaines de l’assurance et de la numérisation, par exemple. En pratique, l’accompagnement est organisé par des partenaires sur place. Un vaste réseau d’intermédiaires s’est constitué au fil des décennies et des évaluations et un suivi réguliers sont effectués, selon Gilles Franck.
“L’Afrique reste cependant la région où les besoins sont les plus importants et où nous comptons également le plus de partenaires. Je pense que près des deux tiers de nos partenaires se trouvent en Afrique.”
Mais l’association luxembourgeoise est également active en Amérique centrale et en Asie du Sud-Est.
L’ONG, dotée d’un budget de 15 à 20 millions d’euros par an, emploie une cinquantaine de salariés.
“Environ deux tiers de l’argent vient de la Coopération, donc de l’Etat luxembourgeois. Et les autres financements, nous allons en fait les chercher nous-mêmes. Ils peuvent aussi bien venir d’autres agences en Europe, comme en Suisse, en Allemagne ou de sponsors, c’est-à-dire d’entreprises privées, etc.”
Après le scandale Caritas, l’ONG a revu ses propres procédures, mais elle est globalement bien établie. Elle perçoit moins la crise de confiance vis-à-vis des ONG, car elle vise moins le grand public que d’autres acteurs.