
Le ministre des Finances, Gilles Roth, a confirmé mardi matin aux membres de la commission parlementaire ad hoc qu’il y aura une classe d’imposition unique à partir de l’année électorale 2028. Les députés saluent l’arrivée de cette classe unique, qui garantira davantage d’équité. La question du financement reste toutefois problématique. Le député LSAP Yves Cruchten:
“Nous allons encore voter le budget et le budget pluriannuel ce mois-ci. Or, ni dans le budget 2026 ni dans le pluriannuel, il n’est question des coûts de cette réforme fiscale. Nous nous demandons vraiment à quel point il est sérieux de présenter à la Chambre un tel budget alors que les dépenses se situeront entre 800 et 900 millions d’euros par an. Une politique financière sérieuse devrait prévoir cela dans son budget pluriannuel.”
Sam Tanson regrette également que le gouvernement n’ait pas profité de l’occasion pour introduire davantage d’équité dans le système:
“J’ai dit aujourd’hui au ministre des Finances que je serais en fait ravie si le ministre des Finances Gilles Roth écoutait parfois davantage ce que le député d’opposition Gilles Roth réclamait à l’époque, puisqu’il avait notamment défendu l’idée d’introduire des tranches supplémentaires pour les très hauts revenus en haut du barème fiscal. Bon, cela ne se passera pas maintenant.”
La députée verte se félicite toutefois que, parmi les mesures retenues, figure une prise en compte accrue des enfants. Sur ce point, le gouvernement a fait une ouverture, explique le ministre des Finances, Gilles Roth:
“Quand je dis : ‘je veux tenir compte du phénomène enfant’, je dois aussi le prendre en considération sur le plan fiscal. Ce qui est envisagé comme piste, c’est ce qu’on appelle un ‘abattement petite enfance’. Autrement dit, un abattement pour chaque enfant âgé de 0 à 3 ans, que les parents recevront, qu’ils soient mariés, en concubinage ou parents isolés. Et j’ai constaté que cette nouvelle idée a été globalement bien accueillie par toutes les formations politiques.”
En ce qui concerne l’imposition des hauts revenus, le taux marginal est déjà de 42%, et cela n’était pas prévu dans l’accord de coalition. C’est un choix politique, et en tant que ministre des Finances, il s’y tiendra, explique le ministre.
Gilles Roth souhaite, si tout se passe bien, présenter le projet de loi sur la réforme fiscale au public le 6 janvier. Celui-ci devrait donc d’abord passer en conseil de gouvernement dans les prochaines suivantes. Après un an de débats, le projet de loi devrait être voté fin 2026 et entrer en vigueur en 2028. Cela laisserait à l’Administration des contributions directes un an pour tout mettre en place.