Marc Spautz était l’invité de la rédaction RTL ce vendredi matin. Il est revenu, quelques instants avant de prêter serment, sur la situation du dialogue social au Luxembourg: “si la confiance pouvait être rétablie avec les syndicats et l’association patronale, des solutions pourraient alors être trouvées”.
Marc Spautz remplace Georges Mischo, qui était un interlocuteur privilégié pour les syndicats, mais qui a également laissé l’association patronale dans l’embarras.
Le nouveau ministre du Travail s’est donné pour mission d’aider à “apaiser les tensions entre les syndicats et les employeurs”, afin de pouvoir prendre des décisions dans l’intérêt de l’économie luxembourgeoise et des travailleurs. Comment compte-t-il ramener à la même table les syndicats, qui ont formulé de nouvelles revendications maximalistes, et l’association patronale, déçue après deux ans de gouvernement CSV-DP ? “Il faut d’abord se parler, avant de se disputer”, a déclaré Marc Spautz.
Selon le nouveau ministre du Travail, il faut discuter de tous les dossiers avec toutes les parties concernées. Avec les syndicats OGBL, LCGB, CGFP et l’Union des entreprises, mais pas seulement: il aimerait également discuter avec les fédérations respectives, car “les revendications dans l’industrie sont différentes de celles dans le commerce, et celles dans l’artisanat sont différentes de celles dans les banques”.
Pourquoi ni le Premier ministre Luc Frieden ni le ministre du Travail Georges Mischo n’ont-ils pas essayé cela au cours des deux dernières années ? Marc Spautz “suppose” qu’on lui a demandé de prendre la succession parce qu’en tant qu’ancien syndicaliste et mécanicien, il connaît bien la situation “dans les entreprises et sur le terrain”.
Les relations avec le Premier ministre “ne sont pas aussi mauvaises qu’on le dit souvent”
Le nouveau ministre du Travail s’est montré très diplomate lorsqu’il a évoqué ses relations avec le Premier ministre Luc Frieden. En tant que chef de file du CSV, il n’était pas toujours sur la même longueur d’onde que lui.
S’il y avait à nouveau “plus de calme” et “d’autres représentations à l’extérieur”, les résultats du Premier ministre dans les sondages prendraient à nouveau une autre direction, selon Marc Spautz. Le nouveau ministre n’a donc pas répondu directement à la question de savoir s’il aurait plus de poids au sein du gouvernement, puisqu’il obtient le même score que Luc Frieden dans le dernier sondage Ilres pour RTL et Wort.
À la question de savoir si le premier ministre qui ne figure pas dans le top 10 d’un sondage était toujours l’homme de la situation pour diriger le pays ou le parti en tant que président, Marc Spautz a répondu: “en tant que Premier ministre, Luc Frieden s’est attaqué à des dossiers qui n’avaient pas été abordés depuis de nombreuses années”. Lorsqu’il lui a été fait remarquer que la question était de savoir “comment” il les avait traités, l’invité a répété sa phrase, ajoutant qu’en France, des gouvernements avaient été renversés à cause de réformes des retraites.
Quant à Georges Mischo, Marc Spautz a clairement indiqué qu’ils n’avaient pas toujours été du même avis, mais que leur collaboration avait toujours été très équitable. Ils avaient toujours été collègues et le resteraient.