
Le défi informatique auquel sont confrontées les communes, notamment en matière de cyberattaques, est énorme. “Nous sommes de plus en plus conscients que les cyberattaques se produisent partout autour de nous. Personne ne nous prévient ni ne nous a suffisamment préparés pour nous permettre d’y faire face. Nous devons y travailler. C’est un défi que le SIGI doit relever pour nous, car 99 des 100 communes y sont affiliées”, a dit mardi sur RTL le président du syndicat intercommunal Syvicol, Emile Eicher.
Le Syndicat intercommunal de gestion informatique (SIGI) a récemment fait les gros titres parce que son nouveau directeur avait en plus sa propre société informatique, comme l’a révélé le site d’information Reporter.lu. Ce qui n’est pas autorisé dans la fonction publique, à moins d’en avoir fait la demande préalable et obtenu l’autorisation. Emile Eicher affirme très bien comprendre la décision du ministère des Affaires intérieures, qui invoque “la possibilité d’un conflit d’intérêts” pour refuser cette activité. Le directeur du SIGI n’a déposé sa demande qu’après coup.
Globalement, une réforme de la gestion des communes est nécessaire et elle englobe les syndicats intercommunaux. Le Syvicol réclame depuis longtemps une profonde réforme, car les tâches des communes ont beaucoup changé. Il faut un système et un contrôle plus modernes. Le ministère des Affaires intérieures travaille à une réforme.
A propos des conflits au sein de plusieurs administrations communales, le président du Syvicol confirme que ce n’est évidemment pas une bonne publicité pour les communes ni pour aller travailler dans une commune. Il n’appartient pas au Syvicol d’aller dire aux communes ce qu’elles doivent faire. Le Syvicol veut cependant “aider de manière proactive, afin d’éviter des problèmes”. Il existe des formations pour les fonctionnaires, mais pas pour les élus. Le Syvicol veut modifier cela. Il élabore en ce moment des formations: sept à huit modules en petits groupes. Par exemple sur la prévention et la gestion des conflits.
Les tâches et missions des communes ont considérablement évolué au cours des dernières décennies. C’est pourquoi les fusions de communes demeurent importantes, en particulier pour offrir de meilleurs services à la population. Par exemple, les grandes communes doivent embaucher du personnel spécialisé. Cependant, une fusion ne doit en aucun cas se faire sans le consentement de la population: les résidents doivent être consultés. “Une fusion doit respecter la vie des communes”.
En ce qui concerne les doubles mandats, Emile Eicher explique que “les domaines de responsabilité sont devenus si lourds” qu’à un moment donné, il faut faire le choix de se concentrer sur l’un ou l’autre