
C’est un sujet récurrent sur les réseaux sociaux: des vidéos attirent l’attention sur le manque de sécurité des vélos disponibles à la location à Luxembourg-Ville et dans ses environs.
Dans la vidéo ci-dessus, par exemple, un homme affirme avoir régulièrement recours aux services de vel’OH! et se plaint que seul un vélo sur trois fonctionne. Dans la vidéo, il roule sur un vélo sans freins, ce qui est extrêmement dangereux. Des freins défectueux, des pneus crevés ou des bornes bloquées font partie du quotidien, selon lui.
Ce n’est pas la première fois que le service de location de vélos de la capitale est critiqué. En 2022, la journaliste de RTL Lynn Chruchten avait interrogé la Ville de Luxembourg et l’opérateur JCDecaux, car il y avait de plus en plus de véhicules abandonnés sur les trottoirs ou en panne.
À l’époque, les autorités avaient indiqué que des efforts étaient déployés pour améliorer le service. De fait, la location de vélos est encore très utilisée aujourd’hui, malgré les critiques.
A la date du 31 mai 2025, 1.157 véhicules vel’OH! étaient en circulation dans la capitale. Le nombre d’abonnés s’élève à 32.764, dont 30.305 avec un abonnement longue durée et 2.459 courte durée. De juin 2024 à mai 2025, plus de 1,67 million de trajets ont été recensés, soit une moyenne de plus de 140.000 par mois.
L’exploitant JCDecaux évoque une “fréquentation en constante croissance depuis la mise en place du nouveau système”.
Petit rappel: les vélos bleus à Luxembourg-ville existent depuis 2008. Cela a commencé petit, mais en 2018, un nouveau contrat a été signé entre la Ville de Luxembourg et JCDecaux, le système a été modernisé et tous les vélos ont été remplacés par des véhicules électriques.

140.000 trajets par mois avec environ 1.100 vélos: l’usure et les petites réparations semblent normales. Mais il ne s’agit pas seulement de cela, et le problème de 2022 est toujours d’actualité trois ans plus tard. Il s’agit du vandalisme.
Ainsi le vélo est souvent mal utilisé. “Des personnes qui s’assoient dans le panier… Ceux-ci détériorent les vélos et engendrent leur blocage sur les points d’accroche”, explique JCDecaux. Et c’est ainsi que surviennent des situations telles que celles qui sont critiquées sur les réseaux sociaux, ou moquées comme dans cette autre vidéo.
Tous les défauts ne proviennent pas d’une erreur technique, il s’agit souvent de personnes qui ne manipulent pas correctement le matériel.
La Ville de Luxembourg explique être consciente des problèmes et être “en communication constante avec l’opérateur JCDecaux pour lui rappeler ses obligations contractuelles et exiger des solutions rapides aux problèmes”.
Afin de maintenir la qualité de service et de pouvoir réagir plus rapidement, l’équipe de maintenance sur le terrain et dans les ateliers a été renforcée. Des contrôles réguliers et des réparations sont effectués quotidiennement sur le terrain. Les vélos laissés à l’abandon, par exemple sur les trottoirs ou dans des buissons, sont récupérés par les équipes, réparés ou remplacés, puis ramenés aux stations.
L’usure normale est une chose, mais le vandalisme est un réel problème: “Le vandalisme sur la voie publique est un phénomène rencontré dans toutes les grandes villes européennes, qui touche aussi Luxembourg”, selon JCDecaux.
C’est pourquoi l’opérateur travaille sur un système de fixation encore plus robuste pour limiter ce problème à l’avenir.