
Le personnage Huggy Wuggy fait partie du jeu vidéo d’horreur et de survie “Poppy Playtime”, dans lequel il a recours à la violence. Le jeu est destiné au plus de 12 ans, qui peuvent y jouer sur ordinateur ou sur smartphone.
Dans la presse anglaise et américaine, les premiers articles sur le phénomène sont apparus en avril. Ces derniers jours, une chaîne de messages a été partagée et commentée par de nombreux utilisateurs luxembourgeois sur les réseaux sociaux. Aucun enfant ni parent ne s’est encore signalé à ce sujet auprès de la Helpline de Bee Secure. Ce qui ne signifie pas que ce n’est pas une problématique... Ce post sur Facebook témoigne qu’on en parle déjà dans une école, au cycle 1.

Dans le jeu vidéo, la créature bleue menace d’autres personnages et leur court après. Depuis, ce personnage est devenu culte dans d’autres vidéos. Des compilations de court-métrages et de chansons sont désormais disponibles sur les plateformes vidéo. L’une est un clip musical.
On y entend l’extrait suivant: “Cause I could just hug you here. Forever, forever. Till you breathe your last breath.” (Parce que je pourrais juste te serrer très fort ici. Pour toujours, pour toujours. Jusqu’à ce que tu rendes ton dernier souffle.)
Cela peut être considéré comme une forme manifeste de violence. Sky News a contacté Youtube, qui a répondu qu’on ne trouverait pas de telles vidéos sur YouTubeKids, la chaîne pour enfants. Dans les paramètres, les parents peuvent cibler spécifiquement ce que leurs enfants peuvent et doivent voir ou ne pas voir.
Sur internet, certain(e)s estiment que le personnage pourrait causer un préjudice mental aux enfants. Il est même question d’assistance psychiatrique, dont certains enfants auraient eu besoin. Une affirmation que nous n’avons pas pu vérifier.
Ce n’est pas un phénomène nouveau que de tels contenus, à même d’effrayer les enfants, soient diffusés sur les réseaux sociaux, selon Debora Plein, de Bee Secure. Il y a quelques années, le Momo-Challenge avait suscité l’inquiétude. Selon elle, il est très important d’accompagner les enfants dès leur plus jeune âge lorsqu’ils entrent en contact avec de nouveaux médias, notamment via les smartphones et internet.
“Il faut transmettre aux enfants l’idée qu’en tant que parents, vous êtes des interlocuteurs. Que lorsqu’ils tombent sur des contenus qui leur font peur, ils peuvent en parler avec leurs parents”, explique Debora Plein.
Si vous avez des questions concernant la sécurité sur internet, vous pouvez appeler gratuitement Bee Secure Helpline (8002 1234).
En principe, il ne faut pas avoir peur de tels phénomènes mais il faut toutefois les prendre au sérieux et parler ouvertement du traitement des informations sur les réseaux sociaux.
Des informations complémentaires concernant les chaînes de messages et sur la manière d’en parler aux enfants sont disponiblessur le site de Bee Secure.