
Ce ralentissement s’explique en partie par les ajustements des tranches d’imposition liés à l’inflation et les mesures de soutien à l’investissement immobilier qui ont pris fin en juin.
Les dépenses, quant à elles, ont augmenté de 6,9% par rapport à la même période l’année dernière, principalement en raison de la hausse des salaires et des retraites dans le secteur public.
Le ministre des Finances, Gilles Roth, a évité d’entrer dans les détails, mais a réaffirmé son intention de procéder avec “prudence”, même s’il ne voit aucune raison de revoir la politique du gouvernement pour l’instant. Il s’est en effet montré confiant quant au fait que le gouvernement central terminera l’année avec un déficit inférieur aux 1,29 milliard d’euros prévus dans la loi de finances 2025.
Le député LSAP Franz Fayot a fait part de ses inquiétudes quant à ce qu’il a qualifié de “pari risqué” du gouvernement sur l’avenir, qui repose trop fortement sur la place financière. Il a fait valoir que certaines corrections étaient nécessaires, avertissant qu’il n’était pas viable de continuer à augmenter les dépenses de sécurité tout en poursuivant les réductions d’impôts.
Franz Fayot a également noté que tous les partis s’étaient depuis longtemps mis d’accord sur le maintien d’un niveau élevé d’investissements publics, mais a déclaré que les réductions d’impôts structurelles menaçaient ce consensus. Il a souligné que le LSAP s’était toujours opposé à ces réductions au cours des deux dernières décennies pour cette raison précise.
Après avoir présenté l’état des finances de l’État, le ministre des Finances, Gilles Roth, a déclaré que “nous maintenons le cap. Nos finances restent solides malgré les incertitudes. Notre pays se porte bien. Notre économie et notre place financière aussi. Nous continuons à investir massivement dans notre avenir et celui de nos enfants. Et aussi dans notre cohésion sociale et nos citoyens. Je reste prudemment optimiste pour l’avenir”.