Émissions de CO2Le Luxembourg atteint ses objectifs pour la 5e année consécutive

RTL Infos
Le ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité vient de publier le bilan provisoire des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour l’année 2024. Le Grand-Duché de Luxembourg a réussi à atteindre ses objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour la cinquième année consécutive. Les résultats montrent une baisse continue des émissions, respectant ainsi le budget d’émission fixé pour 2024.

Le bilan provisoire des émissions de gaz à effet de serre de l’année 2024 attribuées au Luxembourg au titre du règlement (UE) 2018/842 est estimé à 6.779.940 tonnes équivalent CO2. Ces estimations sont appelées à évoluer, essentiellement en raison de la mise à jour régulière du bilan énergétique du Statec, avec des données et des calculs définitifs pour l’année 2024.

Selon le bilan provisoire, les émissions de es gaz de l’année 2024 sont en régression de près de 100.000 tonnes équivalent CO2, soit 1,5%, par rapport à 2023. Elles se situent 12 % en dessous du niveau de 2020, année marquée par le confinement lié à la pandémie du Covid-19 et 26,7% en-dessous du niveau de 2019. Par rapport à l’année de référence 2005, les émissions ont diminué de 33%.

Les émissions provisoires totales de l’année 2024 se situent 2,75% (192 000 tonnes équivalent CO2) en-dessous de l’allocation d’émission pour 2024.

Il est à noter que les émissions de GES attribuées au Luxembourg ne comprennent pas les émissions des installations industrielles couvertes par le système communautaire d’échange de quotas d’émission (ETS). Entre 2023 et 2024, les émissions rapportées par ces installations ont baissé de 6,6%, soit une diminution de 59.000 tonnes.

© Ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité

Émissions par secteur

Pour les secteurs transports, agriculture et sylviculture, les allocations d’émissions de l’année 2024 sont respectées, alors que pour les secteurs industries de l’énergie et manufacturières, construction, bâtiments résidentiels et tertiaires ainsi que traitement des déchets et des eaux usées, elles ont été dépassées.

Le bilan provisoire des émissions fera l’objet d’une analyse par le comité interministériel pour l’action climat afin d’évaluer les progrès accomplis au niveau national et par secteur.

Critique du Mouvement Écologique

L’association luxembourgeoise qui agit en faveur de la préservation du climat et de l’environnement se réjouit de la publication de ces chiffres, “bien que tardive”, comme l’avaient fait remarquer les responsables.

Cependant, le Mouvement Écologique déplore certains contenus qui passent un peu trop inaperçus. “Même si le budget global des émissions est respecté, trois secteurs sur cinq dépassent largement les limites”, indique Blanche Weber, présidente de l’association. “C’est évoqué de manière très légère dans le communiqué, ils ne le cachent pas mais ils ne le soulignent pas plus que ça non plus. Par exemple, l’industrie dépasse ces quotas de 38% et la construction de 11,6%, alors que le Luxembourg n’est pas vraiment en plein boom dans ce domaine”.

Le secteur du traitement des déchets et des eaux usées dépasse les objectifs luxembourgeois de 9,2%. “Ces trois domaines représentent quand même 30% de toutes les émissions du pays, alors que le transport, 59% des émissions, se situe 11% en dessous de la limite”, détaille Blanche Weber qui attend des analyses complémentaires de la part des autorités et qui regrette également les récents propos de la ministre de la Mobilité concernant la possible extension future de l’aéroport du Findel.

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