LuxembourgL'accord Lux2025 pour la sidérurgie fut un "vrai succès", selon le LCGB

Pierre Jans
A la veille du début des négociations sur un nouvel accord pour la sidérurgie luxembourgeoise, Robert Fornieri, membre de la direction du syndicat LCGB, estime que son prédécesseur, l'accord LUX2025, fut un vrai succès.
© RTL

Grâce au modèle de la tripartite sidérurgique, dans lequel ArcelorMittal, les syndicats et le gouvernement négocient chacun des objectifs d’investissement et de personnel pour les années à venir, l’industrie sidérurgique luxembourgeoise a été préservée au cours des dernières décennies.

L’accord de la dernière tripartite sidérurgique expire à la fin de l’année. Mais il s’est mieux déroulé que prévu, selon Robert Fornieri: “Si on regarde au final, on a investi plus que prévu au début dans l’accord et on a réduit moins d’effectifs, que ce qui était prévu, du moins selon le souhait d’ArcelorMittal.”

Dans l’accord Lux2025, ArcelorMittal s’était engagé à investir entre 165 et 205 millions d’euros sur cinq ans. Or, le montant total des investissements s’élève désormais à près de 290 millions d’euros, alors que 30% des emplois qu’ArcelorMittal souhaitait supprimer, ont été maintenus. Le syndicaliste estime que “c’est très positif.”

Les investissements supplémentaires serviront à la construction d’un nouveau four à Belval. Un projet extrêmement important, selon le dirigeant syndical. Ce nouveau four consommera moins d’énergie et sera donc moins polluant, explique Robert Fornieri: “Et cela permet, du point de vue des procédés et de la technologie, d’améliorer la fabrication de l’acier et surtout de pouvoir rendre le site de Rodange autonome en approvisionnement de matières premières. Alors que jusqu’à présent il est approvisionné par l’étranger et du point de vue coûts, cela coûte plus cher pour le site de Rodange.”

La situation est donc bonne sur les sites du sud du pays, mais c’est différent à la tréfilerie de Bissen, pour laquelle l’accord Lux2025 a dû être repensé: “On a adapté ce volet par un avenant à l’accord, où on va adapter la stratégie des produits de Bissen pour donner au site une pérennité et un avenir, avec bien sûr à la clé toujours les mêmes outils: des investissements, les organisations syndicales qui font des efforts sur les mesures d’accompagnement et l’Etat qui le soutient dans le développement et c’est en cours.”

Continuer à investir dans les années qui viennent

Les négociations sur l’accord qui va succéder à Lux2025, doivent débuter en octobre. Dans ce contexte, le LCGB appelle à de nouveaux investissements, notamment à Bissen, afin que les efforts des derniers mois ne soient pas vains, selon Robert Fornieri:

“Bissen devrait être dedans, Belval devra terminer son projet Steel-up et devra aussi voir avec ses laminoirs les besoins qu’il y a de développement. On a un train 2 qui est vieillissant, le train à palplanches, il faudra penser à son avenir. On a un atelier de Dommeldange, où on revendique depuis des années qu’il faudrait qu’il soit installé sur le site. C’est aussi un investissement conséquent pour permettre d’avoir une autonomie sur des activités stratégiques. Il y a le site de Rodange aussi qui est vieillissant et l’aciérie de Differdange qui a déjà aussi maintenant … donc il y a de quoi faire dans le futur de la sidérurgie.”

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