L’harmonisation des normes et standards pour les communes est une bonne chose, mais elle suscite également des inquiétudes. Le Mouvement Ecologique appelle non seulement à y apporter des améliorations, mais aussi à y inclure les enjeux futurs.
La crise climatique, par exemple, doit être respectée et prise en compte dans la nouvelle réglementation relative à la construction, a déclaré la présidente du Mouvement Ecologique, Blanche Weber: “Les couleurs, par exemple, ou la hauteur des corniches sont réglementées alors que notre monde est confronté à des changements dramatiques et que des aspects tels que la protection du climat et la protection de la biodiversité ne sont pas pris en compte.”
Selon le Mouvement Ecologique, des normes nationales pour les installations photovoltaïques et les pompes à chaleur sont également nécessaires, car les règles varient encore beaucoup d’une commune à l’autre. Une autre idée est la végétalisation des toits.
Claire Wolff: “Tous les bâtiments à toit plat ou en faible pente peuvent être végétalisés. D’une part, c’est un atout majeur pour la biodiversité. Herbes et fleurs peuvent y pousser, offrant un habitat aux insectes. D’autre part, ils permettent d’absorber les fortes pluies, de plus en plus fréquentes.”
La nouvelle réglementation doit également encourager la rénovation des bâtiments et des maisons. Actuellement, lors d’une rénovation, il faut remettre toute la maison aux normes d’une construction neuve. Dans de nombreuses communes, des maisons sont vides: “Il y a un intérêt sociopolitique immédiat à ce que ces maisons soient valorisées, transformées et réoccupées. Si les obstacles actuels à une telle conversion étaient levés, cela irait beaucoup plus vite que de nouvelles constructions.”
De nouvelles formes de logement telles que les logements intergénérationnels, les coopératives d’habitation ou les communautés d’habitation devraient également être facilitées et autorisées par la nouvelle réglementation en matière de construction, a encore affirmé Blanche Weber.
