Fonds de compensationGreenpeace Luxembourg appelle à des investissements plus durables

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Le Fonds de compensation (FDC) national doit maximiser le rendement de la réserve des retraites par le biais d’investissements.

Depuis 15 ans déjà, le Fonds de compensation privilégie les investissements durables et exclut de son portefeuille certaines entreprises qui, par exemple, violent les droits humains ou nuisent à l’environnement. Greenpeace Luxembourg a toutefois relativisé ces efforts lors d’une conférence de presse mercredi, estimant qu’ils n’allaient pas assez loin.

Avec sa stratégie d’investissements et son portefeuille actuels, le FDC ne serait pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. C’est du moins la conclusion d’un cabinet de conseil externe chargé par Greenpeace Luxembourg de déterminer à quel point les investissements du FDC étaient écologiques.

Les critères de durabilité du fonds ne sont pas suffisamment ambitieux. Des entreprises opérant dans des secteurs néfastes pour le climat devraient être exclues de manière plus conséquente des investissements. L’année dernière, 1,3 milliard d’euros du fonds ont été injectés dans l’industrie du charbon, du pétrole et du gaz, dont 174 millions d’euros dans de grandes entreprises houillères, selon Martina Holbach de Greenpeace Luxembourg:

“Ces entreprises, ces 174 millions que le fonds investit dans des entreprises liées au charbon, sont de facto des fonds qui nous conduisent encore plus loin sur la voie d’un monde plus chaud de 2 ou 3 degrés.”

Un fonds qui pèse 30 milliards d’euros permettrait d’atteindre de grandes choses. C’est pourquoi Greenpeace Luxembourg appelle à ce que l’argent public du fonds de compensation serve à poser les jalons de la transition climatique:

“Notre appel s’adresse véritablement au FDC et aux responsables politiques pour qu’ils alignent et adaptent les investissements du FDC aux objectifs de l’Accord de Paris sur le climat et qu’ils se retirent immédiatement des investissements néfastes au climat.”

Le coût de la transition écologique serait inférieur à celui de la réparation des catastrophes climatiques de plus en plus fréquentes, qui à terme ne seront plus couvertes par les compagnies d’assurances, selon Greenpeace Luxembourg. L’ONG précise encore que les investissements durables apporteraient des rendements de plus en plus rentables, comme le montrent des exemples étrangers.

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