La politique culturelle de Trump"Des hommes blancs puissants qui n’ont aucune culture historique", selon Simone Beck

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Mercredi matin, l'évolution de la culture aux États-Unis sous la présidence Trump était l'un des sujets de l'émission "L'invité de la rédaction".
© François Aulner

Après son offensive contre les universités libres, Donald Trump s’en prend désormais aux musées publics de Washington gérés par la Smithsonian Institution. Le président américain les accuse de présenter une “idéologie” illégitime, notamment en montrant les méfaits de l’esclavage. Par décret, le président américain a décidé que les expositions devaient désormais présenter l’Amérique sous un jour positif, sous peine de ne plus recevoir de financement.

A ce propos, la présidente de la Commission nationale luxembourgeoise pour la coopération avec l’UNESCO, Simone Beck, n’a pas voulu évoquer une “guerre culturelle” mercredi sur RTL. Il s’agit pour elle, d’un “revirement culturel”. Peu à peu se dégagerait une société “d’hommes blancs puissants qui n’ont aucune culture historique et qui veulent simplement consolider économiquement leur pouvoir dans les États-Unis d’aujourd’hui.”

Simone Beck a souligné que l’esclavage fait partie intégrante de l’histoire américaine, tout comme les Indiens d’Amérique qui étaient présents avant l’arrivée des “colons blancs” sur le continent. Dans l’interview, elle a également critiqué la manière dont Donald Trump et son entourage traitent ou considèrent les femmes.

Ce qui surprend personnellement Simone Beck, c’est “le silence absolu des démocrates”. Elle s’est demandée où étaient tous ceux qui pourraient élever la voix et dire “ça suffit”. A titre d’exemples, elle a cité la candidate à la présidentielle, Kamala Harris, et l’ancien président américain Barack Obama.

La nature comme partie de la culture, de la science et de l’éducation

Mercredi matin, nous avons également évoqué la collaboration entre la Commission luxembourgeoise pour la coopération avec l’UNESCO et le LUGA, le Luxembourg Urban Garden. Interrogé sur le fait que l’acronyme “Unesco” (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) ne désigne ni la nature, ni l’environnement, ni le climat, la présidente de la Commission a expliqué que la science, la culture et l’éducation sont toutes liées à la nature.

En matière d’éducation, il est évident qu’aujourd’hui, il est impossible de proposer un enseignement, des formations ou des programmes scolaires qui n’intègrent pas la durabilité et la protection de l’environnement. En matière de sciences, elle a évoqué les sciences de la Terre et, en matière de culture, les nombreux éléments naturels du patrimoine culturel immatériel.

Les bâtiments d’aujourd’hui seront peut-être un jour “un témoignage” de l’architecture actuelle

Dans le cadre des conférences organisées avec LUGA, l’une d’elle est consacrée à l’architecture environnementale. En tant que présidente de la commission pour l’UNESCO, pense-t-elle que ce qui est construit aujourd’hui sera un jour protégé en tant que monument? “Je ne peux pas lire dans une boule de cristal”, a déclaré Simone Beck. Elle a toutefois mentionné Versailles, qui était un “édifice formidablement moderne” à sa construction et n’est devenu un site du patrimoine culturel que bien plus tard.

Les nouvelles cités ou les nouveaux quartiers construits récemment ne deviendront peut-être pas des sites du patrimoine mondial, mais ils pourraient un jour être “un témoignage de l’architecture des années 20 au XXIe siècle”.

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