Une panne qui peut coûter cherL'AdBlue provoque des soucis en pagaille sur certains diesels

Romain Van Dyck
L'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a annoncé mercredi qu'elle allait saisir la Direction générale de la concurrence, de la consommation et la répression des fraudes (DGCCRF) concernant les nombreuses défaillances liées au système antipollution AdBlue. Certaines marques de voitures seraient davantage touchées.
© RTL

Si vous avez acheté une voiture diesel récente, il y a de forte chance qu’elle soit équipée d’un réservoir d’AdBlue.

Rappelons que ce liquide, composé notamment d’urée, vise à diminuer très fortement les émissions d’oxydes d’azote (NOx), et ainsi répondre aux nouvelles normes environnementales.

Régulièrement, les possesseurs de ces voitures doivent donc refaire le plein d’AdBlue (reconnaissable à son bouchon bleu), l’autonomie variant de 5.000 à 20.000 km environ selon les véhicules. Et gare à la panne sèche, car dans ce cas la voiture se met en défaut et empêche de redémarrer le moteur!

Mais c’est loin d’être le seul soucis auquel s’exposent les propriétaires des véhicules, constate l’Association Que Choisir. “Alors que les pannes liées au système d’AdBlue sont connues de longue date des constructeurs, ceux-ci ont préféré fermer les yeux et continuer de vendre ces véhicules défaillants”, déplore l’association.

Lire sur ce sujet : 1.470 euros à payer: cette panne avec l’AdBlue pourrait vous coûter cher.

Plus de 1.700 conducteurs ont alerté l’UFC-Que Choisir après avoir reçu des messages comme “défaut antipollution” ou “démarrage impossible dans XXX km” sur les tableaux de bord de leurs véhicules, les obligeant à se rendre chez un garagiste.

Une grosse facture pour une réparation... pas toujours concluante !

Selon l’association, la plupart des marques automobiles sont concernées, même si la majorité des défaillances observées proviennent de véhicules Peugeot et Citroën.

© AFP

Les défaillances rapportées à l’UFC-Que Choisir ont entraîné un reste à charge pour plus de 91% des consommateurs, d’un montant moyen tutoyant les 1.000 euros. “La réparation n’est pas toujours concluante”, ajoute l’association.

Cette dernière, qui a par ailleurs alerté la Commission européenne via le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), souhaite “qu’une enquête à l’échelle européenne soit lancée sur les pratiques des constructeurs autour de l’AdBlue”.

En outre, elle préconise “d’imposer aux constructeurs de remédier aux défaillances liées à l’AdBlue” et que ces derniers prennent en charge les coûts de réparation, y compris pour les conducteurs ayant eu une panne par le passé.

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