Chaque année, en France, ce sont entre 400.000 et 580.000 vélos qui sont volés, selon diverses enquêtes menées ces dernières années par le Ministère des Transports et les déclarations faites auprès des assureurs. Face à ce fléau, une jeune étudiante française en cursus ingénieur chimie, Aïko Leroux, lance une innovation inédite : un antivol qui émet une odeur pestilentielle en cas de tentative de vol. B
aptisé CactUs, cet antivol se distingue des solutions traditionnelles par son mécanisme interne renfermant un gaz à base de putrescine, un composé organique responsable de l’odeur caractéristique et nauséabonde des cadavres en décomposition.
C’est lorsqu’une entaille de plus d’un centimètre est effectuée sur l’antivol que le gaz est libéré, dégageant une odeur nauséabonde qui incommode alors fortement le voleur, mais alerte aussi les passants. Cette stratégie vise à rendre le vol insupportable, au-delà de la simple résistance mécanique. Interrogée par Lyon Demain, sa créatrice explique que “l’idée est de dissuader bien plus qu’un antivol qui est simplement résistant, d’être capable de réagir si jamais une tentative de vol a lieu pour pouvoir réussir à stopper cette attaque”.
Le CactUs est actuellement en phase de précommande, avec une série limitée à 100 exemplaires destinés à des bêta-testeurs proposés à un tarif préférentiel. Une commercialisation officielle est prévue pour l’été prochain, à raison de 259,99 euros l’unité.
Cette initiative intervient dans un secteur où la plupart des antivols présents sur le marché jouent malheureusement un rôle avant tout dissuasif. Car, en pratique, tous sont loin d’être inviolables, qu’il s’agisse d’antivols U, pliants, de cadre ou pour selle et roues. Pour espérer retrouver un jour son vélo, s’il devait être volé, il est surtout conseillé d’équiper son vélo d’un capteur GPS.
