Le groupe a ciblé des sites près de la ville de Toulouse, qualifiant le golf d’"industrie de loisirs des plus privilégiés”.
L’exemption des greens de golf a suscité la controverse alors que 100 villages français manquent d’eau potable.
Les responsables du golf affirment que les greens mourraient en trois jours sans eau.
“Un terrain de golf sans green, c’est comme une patinoire sans glace”, a déclaré Gérard Rougier, de la Fédération française de golf, à nos confrères de France Info. Il a ajouté que 15.000 personnes travaillaient dans les terrains de golf du pays.
L’action récente a visé les terrains des villes de Vieille-Toulouse et de Blagnac. Elle a été revendiquée par la branche locale du mouvement Extinction Rebellion.
Dans une pétition, les activistes ont déclaré que l’exemption montrait que “la folie économique prend le pas sur la raison écologique”.
Si les habitants ne peuvent pas arroser leurs jardins ou laver leurs voitures dans les communes les plus touchées, les terrains de golf ont échappé aux restrictions nationales.
Les interdictions d’eau sont décrétées au niveau national, mais leur application est laissée à la discrétion des responsables régionaux. Jusqu’à présent, seule une région, l’Ille-et-Villaine, dans l’ouest de la France, a dérogé à la règle en interdisant l’arrosage des terrains de golf.
Le maire Vert de la ville de Grenoble, dans le sud-est du pays, Éric Piolle, a critiqué cette dérogation en déclarant: “On continue à protéger les riches et les puissants”.
Certaines contraintes sur le terrain de golf demeurent. L’arrosage doit être effectué la nuit avec un volume d’eau ne dépassant pas 30% du volume habituel.
Certaines parties de la Loire sont pratiquement à sec. Sur les deux tiers de la France, l’état de crise a été déclaré, avec des précipitations en baisse de 85%.
