
Depuis quelques jours, Bradley Bartell fait le tour de la presse américaine en raison d’une mésaventure qui compromet sa vie de famille.
Il rentrait de sa lune de miel à Porto Rico, quand sa femme Camila Muñoz a été arrêtée par les services d’immigration américains. Un agent de l’immigration lui a posé la question : “Êtes-vous de nationalité américaine?” Elle leur a expliqué qu’elle ne l’était pas et que la durée de validité de son visa initial a expiré, mais qu’elle attendait la Green Card - carte de résident permanent aux États-Unis. Les agents l’ont finalement arrêtée et placée dans un centre de police de l’immigration (ICE), en Louisiane.
Arrivée dans le Wisconsin avec un visa travail-études en 2019, Camila Muñoz s’est mise en couple avec Bradley Bartell au moment de la pandémie mais n’a pas pu effectuer sa lune de miel avant le mois de février, à Porto Rico.
Après avoir dénoncé une situation “absurde”, les choix politiques du mari ont cependant refait surface, puisqu’il a voté pour Donald Trump aux dernières élections présidentielles. Rappelons que le 47e président américain a promis de procéder à des expulsions massives de migrants vivant illégalement aux États-Unis, en particulier ceux qui ont un casier judiciaire.
“Je savais que (les autorités) séviraient, mais j’imagine que je ne savais pas comment ça allait se passer”, s’est-il lamenté auprès du quotidien national américain USA Today . “C’est un véritable cauchemar, a-t-il déclaré au magazine Newsweek . Il faut prendre les choses au fur et à mesure et regarder vers l’avenir. Depuis la révélation de cette affaire, j’ai reçu beaucoup de messages haineux, de nombreuses personnes m’ont dit que nous méritions cette situation. Et nous avons également reçu beaucoup d’autres insultes.”
Mais dans un second temps, cet agent d’entretien a affirmé ne pas regretter sa décision d’avoir voté pour Donald Trump, alors que sa femme était toujours détenue dans le centre de l’ICE. “Je ne regrette pas mon vote,a-t-il soutenu. (Donald Trump) n’a pas créé le système, mais il a la possibilité de l’améliorer. J’espère que toute cette attention mettra en lumière à quel point le système est défaillant. Il doit être réorganisé pour améliorer les procédures et la communication entre les différents services.”
Bradley Bartell réfléchit désormais aux différentes options qui s’offrent à lui pour retrouver sa compagne, si son avis d’expulsion était définitivement validé. “J’ai pensé à déménager au Pérou si elle est expulsée, mais ce serait très difficile à vivre pour mon fils”, a-t-il soufflé auprès de nos confrères américains.