LondresAmbiance carnaval déjanté aux Mondiaux de fléchettes

RTL Infos avec AFP
Déguisés en Elvis, Astérix ou Blanche Neige, affublés de perruques et souvent un verre en main, des milliers de supporters transforment l'Alexandra Palace de Londres en temple des fléchettes surchauffé le temps d'un championnat du monde aux allures de carnaval déjanté.
Des supportrices déguisées en Minions lors des Mondiaux de fléchettes à l'Alexandra Palace de Londres, le 28 décembre 2025
Des supportrices déguisées en Minions lors des Mondiaux de fléchettes à l’Alexandra Palace de Londres, le 28 décembre 2025
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20% des gens sont là pour les fléchettes, 80% pour l’atmosphère et tout le reste. Moi c’est 50/50, je viens voir les fléchettes mais je veux aussi m’imprégner de l’ambiance”, raconte à l’AFP Stephen Lyons, un Anglais de 44 ans venu de Sunderland.

Pour ne voir que des passionnés de “darts”, ou presque, il faut plutôt aller au World Matchplay à Blackpool, ajoute son neveu Callum. A “Ally Pally”, le surnom d’Alexandra Palace, “c’est plutôt pour se déguiser et boire un coup, c’est comme une fête de Noël pour tout le monde!”.

A l’entrée de l’élégant bâtiment victorien situé dans un quartier cossu du Nord de Londres, des Britanniques, des Allemands et des Néerlandais principalement, souvent des amis ayant choisi de porter le même déguisement, forment un défilé joyeux et coloré.

On croise une abeille, des coqs et des dalmatiens, un pêcheur et ses deux amis en poissons, un groupe de six hommes en Superman, deux autres en Blanche Neige, trois moines et autant d’individus en tenues disco, des faux prisonniers en tenue orange ou encore des Minions.

Une femme déguisée en cible lors des Mondiaux de fléchettes à l'Alexandra Palace de Londres, le 28 décembre 2025
Une femme déguisée en cible lors des Mondiaux de fléchettes à l’Alexandra Palace de Londres, le 28 décembre 2025
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Trois semaines de fête

A l’intérieur, plus de 3.000 personnes s’entassent dans le “West Hall” où s’enchaînent, pendant trois semaines et jusqu’à la finale du 3 janvier, trois matches par session, une l’après-midi et une autre en soirée.

Les billets, mis en vente au mois d’août, sont tous partis “en quelques heures”, a précisé à l’AFP un porte-parole du tournoi.

Pour obtenir le précieux sésame, il fallait dépenser 55 ou 65 livres sterling au premier tour (soit environ 63 et 74 euros) et jusqu’à 90 ou 100 pour la finale (103 et 115 euros), selon l’emplacement choisi.

Depuis les tribunes ou autour d’une table, les supporters réagissent bruyamment à chaque point marqué ou manqué, s’égosillent pour leur champion, sifflent l’adversaire parfois, se lèvent souvent pour reprendre des rythmes entêtants, comme le populaire “Hey Baby” du film Dirty Dancing, ou pour chanter “Stand up if you love the darts, stand up”.

Certains entonnent God Save The King pour encourager le chouchou du soir, l’Anglais Luke Humphries. D’autres tentent de capter l’attention des caméras du diffuseur britannique, Sky Sports, avec des pancartes ou en faisant des grands gestes.

“Vraiment incroyable”

J’ai déjà regardé à la télé mais je ne m’attendais pas à ça, c’est dingue”, apprécie Ollie Crawford, un jeune homme de Sheffield accoutré d’une fausse cible de fléchettes autour du cou. “L’atmosphère est vraiment, vraiment incroyable”, applaudit aussi Luca Phlug, un Allemand de 25 ans habitant dans les environs de Nuremberg.

Le joueur de fléchette écossais Gary Anderson (2e à partir de la droite) prend la pause avec des supporters aux Mondiaux de fléchettes, à Londres le 28 décembre 2025
Le joueur de fléchette écossais Gary Anderson (2e à partir de la droite) prend la pause avec des supporters aux Mondiaux de fléchettes, à Londres le 28 décembre 2025
© AFP

Dans cette ambiance de discothèque, où des pompom girls viennent animer les avant-matches, le public est très majoritairement masculin.

Gillian Sutherland, elle, n’y trouve rien à redire. Cette Ecossaise, déguisée en bonne soeur, assure que “de plus en plus de femmes se mettent aux fléchettes” et qu’il devrait y en avoir davantage, “car elles passeraient vraiment un très bon moment”.

A Alexandra Palace, “c’est la meilleure soirée possible, franchement!”, s’exclame-t-elle. “Tout le monde se donne du mal avec les costumes et passe un super moment. On regarde un peu les fléchettes, on boit un verre, c’est fantastique”, dit-elle, une boisson houblonnée en main.

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