Série sur RTL: chaque lundi, Tim Morizet se penche sur les remboursements de la CNS.

Quelles sont les conditions qui doivent être réunies pour se faire rembourser les séances de kinésithérapie et qu’est-ce qui va changer avec la quadripartite qui s'annonce pour 2017 ?
Tim Morizet s'est informé pour vous.

Afin que la CNS puisse procéder à un remboursement du kinésithérapeute, l'assuré doit se munir d'une ordonnance médicale: toutes les données spéciales relatives à la nature des séances de kinésithérapie doivent y figurer pour permettre le remboursement.

Le nombre de séances maximales qui peuvent être prescrites va dépendre de la pathologie.

Les pathologies courantes prévoient 8 séances et sont, pour la plupart du temps, autorisées après une opération. Cela dit, quand il y a une pathologie lourde, ce nombre peut passer à 32 séances, et lorsqu'il y est question de maladies spéciales (énumérées sur une liste bien précise), jusqu'à 64 séances peuvent même être autorisées.

À partir de 2017, le médecin ne prescrira plus que le type de traitement à suivre, c'est-à-dire que le kinésithérapeute sera libre de choisir la technique qu'il emploiera en séance (massages, ultra-sons etc).

En principe, le remboursement ne dépasse pas les 70%, or il existe aussi des cas où le traitement peut être remboursé à 100%. Lorsqu'il y a pathologie lourde ou que le patient n'a pas atteint la majorité, la CNS prend le traitement entièrement à sa charge. Si après une intervention chirurgicale, des appareils spéciaux doivent être utilisés pour renforcer la mobilité de l'assuré, la CNS rembourse jusqu'à 32 séances.

Si la validation de l’ordonnance est demandée par le kinésithérapeute lui-même, le remboursement est réglé via le tiers-payant, c'est-à-dire que le patient n'a qu'à régler sa propre participation.

En cas où l'assuré demande lui-même la validation auprès de la CNS, il doit avancer l'entièreté des honoraires. Ceci est également valable quand on se rend chez un kinésithérapeute à l'étranger, où que l'on présente une ordonnance issue à l’étranger pour se faire soigner au Luxembourg.

Le patient a d'ailleurs le droit de librement choisir son kinésithérapeute à condition que ce dernier soit agréé par la CNS.

L’ostéopathie n'est par contre, pas remboursée par la Caisse de maladie.

Les kinésithérapeutes doivent s'attendre à des changements avec la quadripartite programmée pour 2017: ils devront respecter des normes relatives à l'infrastructure du cabinet, comme par exemple la superficie de la salle où ils exercent, la qualité du matériel à utiliser sera contrôlée, sans oublier les soins qui devront également respecter certaines normes. 
Le kinésithérapeute ne pourra, par exemple, plus soigner plusieurs personnes à la fois et devra au moins dédier 20 minutes de son temps à chaque patient.

La semaine prochaine, Tim Morizet analysera la quadripartite.