Comment évoluent les bulletins scolaires tout au long de la scolarité au Luxembourg? On vous explique.

Lorsque les enfants sont à l’école primaire, même dès la maternelle, les parents sont convoqués à une réunion parents-enseignants après chaque trimestre, puis une nouvelle fois après que l’enfant ait passé un « cycle ». Ces réunions ont pour but d’informer les parents sur les progrès scolaires de leur enfant et d’assurer la communication avec l’enseignant.

À l’école primaire

Un bulletin scolaire, appelé « Bilan intermédiaire » (après chaque trimestre) ou « Bilan fin de cycle » au Luxembourg, documente les performances scolaires d’un élève. Le rapport, parfois appelé rapport de réussite ou de progression, qui suit ces dernières, est remis à l’élève et à ses parents une à quatre fois par an. Un « bilan » typique a également son propre système de notation, qui est normalisé pour chaque école primaire au Luxembourg, afin de garantir qu’en cas de changement d’école d’un élève, ses progrès seront facilement compris. De la même manière, une fois que les parents se sont familiarisés avec les paramètres de notation, ils peuvent comprendre n’importe quel type de rapport.

Le livre électronique « Niveaux de compétences » explique les niveaux que l’enfant doit avoir atteints à la fin de chaque trimestre ou cycle.
Les bulletins scolaires sont avant tout importants pour les parents afin de voir comment leur enfant se débrouille à l’école, où il a des difficultés, à quelle vitesse il développe ses compétences et comment il interagit en classe. Même si l’enfant est encore jeune, comme à la maternelle, l’enseignant établit une sorte de portfolio qui présente les productions de l’élève : découpages, peintures, cahiers de coloriage… En maternelle, l’enseignant teste également de manière ludique les connaissances des enfants pour détecter quelle couleur correspond à quelle couleur, pour déterminer leur écriture (la plupart des enfants peuvent écrire leur propre nom), s’ils peuvent rester à l’intérieur des lignes pendant qu’ils colorient, s’ils peuvent suivre une ligne désignée pour découper quelque chose. Cela montre que même si l’on pourrait penser que la maternelle est un jeu (le nom luxembourgeois est « Spillschoul »), l’enseignant accorde déjà beaucoup d’attention aux questions pratiques, au développement de la parole et à la compréhension des consignes. Enfin, le portfolio est tout aussi précieux pour l’enfant, car il peut revenir sur tout ce qu’il a accompli et créé.

Après le cycle 1, le bulletin devient un peu plus compliqué, ou plutôt plus élaboré : comme de nouvelles matières sont ajoutées, par exemple l’allemand, le français et le codage, il y a naturellement plus de paramètres à noter. En langues, les paramètres qui déterminent le niveau d’un élève sont l’expression orale, la lecture, l’écriture et la compréhension (ce qui s’applique également au luxembourgeois s’il s’agit d’une école luxembourgeoise). En mathématiques, l’enseignant évalue la perception spatiale de l’élève (par exemple en géométrie), son espace numérique, ses capacités de calcul et sa capacité à utiliser des unités (comme le cm, l’€, le litre). Dans des domaines comme le codage, la perception spatiale est importante puisque la plupart des tâches demandent à l’enfant de relier le point A au point B, qu’il doit ensuite calculer d’une manière qui lui est ludique, mais qui détermine en fait comment il se positionne dans l’espace. La performance est notée de A à D, A* étant la note la plus élevée, des paramètres tels que l’interaction en classe sont notés sur quatre colonnes et la progression est suivie via une ligne verticale. Vous pouvez trouver un « Bilan » vierge sur le site du Ministère de l’Éducation, de l’Enfance et de la Jeunesse. Les bilans existent en français, allemand, croate, ukrainien, anglais, portugais et sont aujourd’hui distribués par voie électronique.

Cependant, le bilan ne se limite pas aux performances scolaires dans les différentes matières : l’enseignant regarde aussi le comportement de l’élève, la façon dont il interagit ou se comporte avec les autres enfants de la classe, s’il prend soin de son matériel scolaire, s’il prend des initiatives et travaille de manière autonome, sa rapidité et sa capacité à intégrer les stratégies d’apprentissage. Si un enfant a de graves problèmes, que ce soit au niveau social ou scolaire, les parents sont immédiatement appelés.

Chaque enseignant doit se concentrer sur les côtés positifs avant de souligner ce que l’élève peut encore améliorer. En cas de difficultés, l’enseignant est censé y répondre par des solutions possibles. Il n’y a que des possibilités de progrès, pas de régression !
Ainsi, à l’école primaire, les parents sont obligés d’assister aux réunions de bilan à la fin de chaque trimestre, mais cela change au collège : quelle est l’importance des notes et des paramètres tels que l’interaction lorsque les élèves arrivent au lycée ?

Les bulletins de notes au collège

La relation entre enseignants et parents est vouée à changer lorsque les enfants atteignent la puberté et passent au lycée. Mais ce changement ne se produit pas immédiatement : de la 7e à la 5e, les parents ont toujours le droit de se faire expliquer les bulletins de leurs enfants par le professeur principal, appelé « régent », responsable de la classe. Comme le passage au lycée peut paraître intimidant et déroutant pour les parents qui ne l’ont pas encore vécu, avec les nouvelles méthodes de notation sur 60 et semestres, ces entretiens explicatifs individuels après un semestre sont une aide utile. Vous pouvez également trouver un guide du lycée sur men.lu, et à la page 10, le système de notation est expliqué. Ce n’est toutefois pas une obligation : si les parents estiment avoir déjà vu ces bulletins suffisamment de fois, ils n’ont pas besoin de s’inscrire à un entretien.

Comme à l’école primaire, la communication est l’un des points clés de l’éducation. La majorité des parents apprécient cette opportunité, car ils sont habitués à entretenir une relation professionnelle avec les enseignants de l’école primaire. Une fois de plus, le « régent » met l’accent sur la mise en valeur des points forts et des talents de l’élève, en plus d’évaluer son comportement, ses notes et son interaction en classe. Étant donné qu’il n’y a pas de diagrammes ou de colonnes supplémentaires dans les bulletins au lycée, la compréhension de tout cela est plus simple : les notes inférieures à 30 sont un échec, les notes supérieures à 40 sont qualifiées de « bien » par exemple.
Les conférences parents-professeurs ont également lieu dans les premières années du lycée, bien qu’elles soient plus axées sur la classe dans son ensemble, l’enseignant ne s’intéresse pas aux problèmes de chaque élève individuellement. Lorsqu’il s’agit de choisir une spécialisation au lycée, les conférences parents-professeurs se concentreront davantage sur les étapes futures à suivre, comme découvrir ce que leurs enfants font bien et ce qui les passionne.

Comme mentionné précédemment, la communication est importante, donc si les parents souhaitent discuter d’un problème particulier avec l’enseignant, ils peuvent le contacter et demander un entretien individuel. Ainsi, même si la distance entre les enseignants et les parents au lycée peut sembler beaucoup plus grande, les premiers ne sont pas intouchables. Le métier d’enseignant consiste à rencontrer les parents pour résoudre les problèmes qui se présentent et chercher ensemble des solutions, plutôt que de s’éloigner du dialogue avec les parents. L’échange doit en fait aller dans les deux sens, ainsi, si un enseignant a l’impression que l’élève ne montre pas ses devoirs à la maison pour les faire signer, ou qu’il ne parle pas du tout de l’école à ses parents, il peut l’appeler pour le tenir au courant de la situation.
De plus, des points de contact tels que le SEPAS, le Service d’Aide Psychosociale et Scolaire, ou un Service de l’Orientation existent dans tous les lycées et sont heureux d’aider en cas de besoin.