C'est plus qu'un festival! Des têtes d'affiche bien sûr – Clara Luciani, PNL, Damso, Sofiane Pamart...– mais également la célébration de la francophonie. Loïc Clairet, directeur du festival, nous explique pourquoi 2022 lance le vrai départ des Francofolies au Grand-Duché.

Les début ont été balbutiants, mais cette édition 2022 des Francofolies au Luxembourg semble vouloir marquer un grand coup et assumer fièrement la réputation du célèbre festival créé à la Rochelle en France en 1985, et dont le label s'est développé par la suite Montréal au Canada, à Spa en Belgique, à Blagoevgrad en Bulgarie, en Nouvelle Calédonie, à Saint-Pierre La Réunion et désormais au Grand-Duché.

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"ENFIN ON PEUT SE RETROUVER"

"On est hyper heureux de la faire en cette année 2022 dans sa version complète, se félicite Loïc Clairet, directeur général du festival. Puisque finalement, on devait la faire en 2020 et on n'a pas pu faire pour les raisons que tout le monde connaît. Puis en 2021, on a fait une édition plus réduite, à jauge réduite. Et là, on est soulagés. Ça y est, enfin on peut se retrouver et faire la fête tous ensemble."

Durant les cinq journées du festival, qui se tiendra du mercredi 8 juin au dimanche 12 juin, les spectateurs verront défiler une trentaine d'artistes dans différents lieux, de l'Arche de Villerupt à la Kulturfabrik d'Esch. Mais c'est au parc du Gaalgebierg qu'auront lieu les trois principaux rendez-vous à partir du vendredi.

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Clara Luciani aux Francofolies le samedi 11 juin / © Alice Moitié

"Les points forts, poursuit Loïc Clairet, c'est à la fois la programmation – ça reste un festival de musique, on a quand même de belles têtes d'affiche, des pointures françaises, belges ou luxembourgeoises –, mais c'est aussi un festival très ancré dans son territoire. C'est ça aussi qui nous intéresse, le côté développement durable qu'on met en place dans le projet. Puisqu'il y a une dimension sociale avec toute une série de partenariats, une dimension économique avec un circuit court, cette volonté de créer une espèce d'économie de festival."

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Damso aux Francofolies le dimanche 12 juin / © Ojoz

Organiser des Francofolies au Luxembourg, c'est rappeler que le Grand-Duché, à défaut d'être un authentique pays francophone, est à tout le moins un pays multilingue. Si la francophonie y a connu des hauts et des bas, le Luxembourg reste un pays très imprégné de la culture française et où la langue de Molière est la plus parlée au travail.

"C'EST AUSSI TOUT L'ART DE VIVRE À LA FRANÇAISE" 

Pour réussir son festival, son directeur estime que plusieurs critères doivent être réunis: "Un, c'est le francophone et le francophile. C'est-à-dire le partage de la culture et de la langue françaises, mais c'est aussi tout l'art de vivre à la française. On peut travailler la gastronomie, l'architecture, on peut travailler la lecture. Ça, ça permet de raccrocher un peu tout le monde au niveau du Luxembourg puisqu'on sait bien que tout le monde ne parle pas forcément français. Donc construire au Luxembourg, c'est mettre cela en place. C'est la ville d'Esch, qui est la ville la plus proche de manière frontalière. On aura des programmations à l'Arche, cette nouvelle salle à Villerupt. Voilà, on a donc tout un alliage de choses qui font que les Francofolies pouvaient trouver leur place à Esch-sur-Alzette, et peut-être pas ailleurs au Luxembourg."

Parmi les artistes luxembourgeois programmés lors de cette édition, deux –  Maz et Bartleby Delicate – ont bénéficié d'un accompagnement spécifique, appelé "Francos-Fabrik", en l'occurrence un weekend de travail de préparation à la scène.

"On est très vigilants sur le fait qu'on n'est pas un festival qui ne soit qu'en langue française, conclut Loïc Clairet. On a des artistes qui chantent en anglais, qui peuvent chanter en luxembourgeois, qui pourraient même chanter en capverdien. En fait, on ne s'interdit rien sur le festival."

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Maz aux Francofolies le dimanche 12 juin / © Maz