FranceSarkozy sera incarcéré à la prison de la Santé

RTL Infos
L'ex-président français Nicolas Sarkozy sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé à Paris, a appris lundi l'AFP de sources proches du dossier, confirmant une information de la radio RTL.
© AFP

L’ancien champion de la droite française, condamné à cinq ans de prison ferme “avec exécution provisoire” dans le cadre du procès libyen, va ainsi devenir le premier ex-chef d’Etat d’un pays de l’Union européenne (UE) à aller derrière les barreaux.

C’est la première fois dans l’histoire de la République, qu’un ex-président se retrouvera derrière les barreaux.

Le tribunal de Paris avait condamné le 27 septembre Nicolas Sarkozy à cinq ans d’emprisonnement avec incarcération prochaine pour avoir “laissé ses plus proches” démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007.

L’ex-chef de l’Etat (2007-2012) avait redit son “innocence” et annoncé dès la sortie de la salle d’audience son intention de faire appel. Ce qui n’empêchera pas son incarcération dans huit jours.

La maison d’arrêt de la Santé est une des deux seules en région parisienne, avec Fleury-Mérogis (Essonne), à disposer d’un “quartier vulnérable” (QPV), où sont détenues les personnalités. Mais l’ex-président pourrait aussi y être placé à l’isolement pour assurer sa sécurité.

Bien qu’ayant fait appel du jugement, Nicolas Sarkozy, 70 ans, va être incarcéré en raison du mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire prononcé à son encontre. Une mesure que le tribunal a justifié par l’"exceptionnelle gravité des faits”, commis par un responsable politique aspirant alors à la fonction suprême de la République.

Contrairement aux deux autres condamnés avec mandat de dépôt dans ce procès, l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le banquier Wahib Nacer, Nicolas Sarkozy, qui a toujours répondu aux convocations de la justice, a bénéficié d’un délai avant son incarcération pour prendre ses dispositions professionnelles.

Dès son entrée en prison, la défense de M. Sarkozy pourra déposer une demande de mise en liberté devant la cour d’appel. Celle-ci a un maximum de deux mois pour statuer sur cette demande. En cas de rejet, M. Sarkozy pourra déposer de nouvelles demandes.

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